Les Médiateurs égyptiens ont obtenu in extremis des autorités palestiniennes et israéliennes la prolongation du cessez-le-feu d’une durée de cinq jours. La trêve, qui prenait fin à minuit mercredi, devait donner aux deux camps l’occasion de négocier une paix plus durable.
Les autorités israéliennes et de la bande de Gaza ont convenu d’une prolongation du cessez-le-feu temporaire pour cinq jours, afin de continuer à négocier une solution durable, ont affirmé mercredi des responsables égyptiens et palestiniens. Alors que le ministère égyptiens des Affaires étrangères et le responsable de l’équipe de négociation palestinienne ont annoncé la prolongation de la trêve, un porte-parole du Premier ministre israélien n’a pas souhaité commenté cette information. Et pour cause, Tsahal a mené quatre raids aériens sur la bande de Gaza en « riposte », selon l’armée israélienne, à six tirs de roquettes. Ces tirs de roquettes n’ont fait aucune victime.
Mais du côté de Gaza, un vidéaste de l’Associated Press, Simone Camilli, a été tué mercredi par une explosion, à l’instar d’un interprète palestinien, Ali Shedha Abou Asaf, et trois policiers gazaouis qui tentaient de désamorcer un obus non explosé. Quatre autre personnes, dont un photographe de l’AP, Hatem Moussa, ont aussi été blessés.
Depuis le déclenchement de l’opération « Bordure protectrice », 1945 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, pour la plupart des civils, selon les autorités médicales de l’enclave, et 67 morts côté israélien, dont trois civils. Environ 425 000 Gazaouis ont été déplacées à cause de cette opération meurtrière, d’après les Nations unies.
Une trêve fragile
Ces nouveaux raids israéliens pourraient compromettre la prolongation de la trêve alors que les médiateurs égyptiens avaient accéléré les efforts de dernière minute. Le Hamas s’est dit prêt à prolonger la trêve temporaire afin de laisser la porte ouverte aux négociations. Un membre de la délégation palestinienne a indiqué mercredi que son équipe étudiait une proposition égyptienne présentée mardi. Celle-ci comprend un allègement partiel du blocus israélien sur Gaza, en vigueur depuis 2007. Le négociateur palestinien a émis des réserves face à cette proposition et souhaite qu’elle soit améliorer. Les Palestiniens vivant à Gaza réclament la levée pure et simple du blocus illégal imposé par Israël, une condition sine qua non au cessez-le-feu.
Interrogée par la télévision de son mouvement, Ismaïl Haniyeh, le dirigeant du Hamas à Gaza, a répété mercredi soir qu’ « il n’y aura cessez-le-feu qu’avec la levée du blocus », arguant que « les sacrifices de notre peuple nous interdisent de brader nos exigences ».
Ouverture d’un port et d’un aéroport
D’après un document que l’AFP a pu consulter, l’Egypte propose un sursis : après l’obtention d’un cessez-le-feu permanent, elle invite les protagonistes à discuter dans un mois. Les principaux points de blocage seront alors évoqués, notamment l’ouverture d’un port et d’un aéroport, pour alléger le blocus, et la restitution par le Hamas des corps de deux soldats israéliens tués contre la libération de prisonniers palestiniens.
Le Caire propose aussi que le zone tampon, le long de la frontière de la bande de Gaza avec Israël, soit graduellement rétrécie et placée sous la surveillance des forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne. Quant à la levée du blocus, le document reste vague, se contentant de dire que des points de passage fermés seraient ouverts en vertu d’accords entre l’Etat sioniste et l’Autorité palestinienne.