Les ONG de défense des droits de l’Homme ont appelé le Président gambien Yahya Jammeh à ne pas approuver la loi anti-gay dans son pays.
Après l’Ouganda, c’est au tour de la Gambie de vouloir durcir sa législation concernant l’homosexualité. Les principales ONG de défense des droits de l’Homme telles qu’Amnesty International, ou encore Human Rights Watch, ont appelé le Président gambien Yahya Jammeh à ne pas approuver la nouvelle législation anti-gay très répressive à l’encontre des homosexuels, rapporte BBCnews.
Les actes homosexuels sont illégaux en Gambie. Mais les députés ont voté une loi, le 25 août, pour imposer une peine à perpétuité pour « homosexualité aggravée ». Un terme flou, selon les ONG de défense des droits de l’Homme. Yahya Jammeh est connu pour sa forte opposition aux droits des homosexuels, rappellent les ONG, soulignant qu’il a surnommé les homosexuels de « vermines » et a même menacé de les faire décapiter.
Selon Amnesty International, « le Président Jammeh ne devrait pas approuver cet acte profondément dommageable qui viole le droit international des droits humains ». Human Rights Watch a, pour sa part, affirmé qu’il ne ferait « qu’accabler davantage des personnes qui sont déjà marginalisées et vivent dans un climat de peur et de haine profonde en Gambie ».
Les appels de ces ONG seront-elles entendues ? D’autant que les actes homosexuels sont déjà passibles de 14 ans de prison en Gambie, selon la loi actuelle. De son côté, le chef d’Etat gambien a 30 jours, à compter de la date à laquelle la loi a été adoptée, pour l’approuver ou la renvoyer au Parlement pour un examen plus approfondi.