Gambie : un ex-général des escadrons de la mort de Yahya Jammeh sous les verrous


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Yahya Jammeh
Yahya Jammeh, ancien Président de la Gambie

L’ex-général Bora Colley, ancien membre des redoutés « Junglers » de Yahya Jammeh, a été arrêté en Gambie. Cela marque un pas décisif vers la justice pour les crimes du régime.

En Gambie, un événement inattendu secoue l’opinion publique. L’ex-général de brigade Bora Colley, membre présumé de l’unité paramilitaire tristement célèbre des « Junglers », a été arrêté après s’être volontairement rendu à la police militaire. Cette arrestation marque un tournant significatif dans les efforts de la Gambie pour faire face aux sombres épisodes de son passé, liés au régime de l’ex-dictateur Yahya Jammeh.

Les « Junglers » : Une unité de terreur

Sous le régime de Yahya Jammeh, les « Junglers » étaient une unité paramilitaire redoutée, créée pour exécuter des ordres d’assassinats illégaux, semant ainsi la terreur parmi la population et réprimant violemment toute opposition. Le général Bora Colley est soupçonné d’avoir joué un rôle crucial au sein de cette unité, devenue synonyme de répression sanglante.

Après la chute de Yahya Jammeh en 2017, Bora Colley avait pris la fuite, échappant à une première arrestation en Casamance, au Sénégal, avant de disparaître pour se réfugier en Guinée-Bissau. Son retour en Gambie reste entouré de mystère, les circonstances de son arrivée n’ayant pas encore été révélées par les autorités. Le général Colley est actuellement en détention, où il collabore avec la police militaire dans le cadre des enquêtes en cours.

Vers une justice éclairée ?

Depuis 2022, la Gambie s’efforce de confronter son passé grâce aux recommandations d’une commission d’enquête sur les atrocités commises sous l’ère Jammeh. L’arrestation de Bora Colley pourrait bien être le début d’une série de procès visant à traduire en justice ceux qui ont participé aux crimes de ce régime brutal. Reste à voir si cette collaboration de l’ex-général permettra de lever davantage de voiles sur les actions des « Junglers » et de leurs commanditaires.

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