A l’appel du mouvement « Three Years Jotna, Trois ans, il est temps », des centaines de manifestants s’étaient rassemblés, ce dimanche 26 janvier 2020 à Banjul, en Gambie, pour exiger du Président Barrow le respect de sa promesse de quitter le pouvoir après trois ans. En lieu et place d’obtenir gain de cause, les manifestants ont été violentés.
Alors qu’il s’était engagé à quitter le pouvoir au bout de trois ans, le temps de réorganiser la Gambie, Adama Barrow, alors candidat unique de l’opposition en 2016, est aujourd’hui appelé par son peuple à tenir parole. Les membres du mouvement « Three Years Jotna, Trois ans, il est temps », ont convié des centaines de manifestants à un rassemblement, ce dimanche 26 janvier 2020 à Banjul, pour exiger le départ du Président Adama Barrow. Mais ils ont été violentés par les forces de l’ordre.
Les manifestants, qui exigent le départ d’Adama Barrow, ont tenté de se rapprocher du centre-ville et se sont heurtés à la police qui les a repoussés avec violence et énergie, en larguant des grenades lacrymogènes pour les disperser. Il y eut des heurts qui, selon RFI, ont éclaté avec la police suite à des jets de pierre de la part des manifestants.
Alors que le directeur d’un hôpital de la ville annonçait la mort de trois manifestants, ce dimanche soir, le porte-parole du gouvernement gambien a effectué une sortie pour apporter un démenti à ces informations. Le gouvernement, après avoir pris le soin d’interpeller Abdou Njie, président de « Three Years Jotna, Trois ans, il est temps », a par ailleurs prononcé l’interdiction du mouvement qu’il juge violent et illégal.