Trois jours après le putsch raté contre le Président gambien Yahya Jammeh, l’Etat a procédé à plusieurs dizaines d’arrestations de civils et de militaires. Une tentative de coup d’Etat dans lequel Yahya Jammeh indexe le Sénégal.
La tentative de coup d’Etat à l’encontre du Président gambien, et qui a été un échec, agite l’opinion publique du pays ainsi que l’international. A l’issue de ce coup d’Etat, une enquête a été ouverte par la Gambie à la demande du chef d’Etat qui « promet une sévère correction aux commanditaires de cet acte ». C’est à ce titre que selon l’AFP, « plusieurs dizaines de militaires et de civils ont déjà été arrêtés et soumis à des interrogatoires ».
Une enquête qui progresse
En dépit du fait que l’identité des personnes arrêtées dans cette affaire n’est pas connue. Plusieurs autres éléments permettent de faire progresser l’enquête. En effet, les personnes arrêtées se trouvaient à Banjul où devaient les rejoindre d’autres participants au putsch. Par ailleurs, plusieurs documents compromettants ainsi qu’une cargaison d’armes ont été découverts au port de Banjul.
Le plan de l’attaque ainsi que les armes qui ont servi à la tentative d’attentat ont été localisés par les enquêteurs. Ces derniers ont mis la main « sur un container avec une grande quantité d’armes automatiques, très sophistiquées, et d’explosifs », selon une source proche de la National Intelligence Agency (NIA). Le scénario de la journée de tentative de coup d’Etat se précise.
Le 30 décembre 2014, des soldats gambiens auraient attaqué le palais présidentiel, à Banjul, en l’absence du Président de la Gambie Yahya Jammeh, en visite privée à l’étranger. Yahya Jammeh est au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 après un coup d’État contre Dawda Diawara qui dirigeait le pays depuis son indépendance. Jammeh est président de la République de Gambie depuis le 18 octobre 1996.