Le décès de l’homme fort du régime algérien, le général Ahmed Gaïd Salah, la mort du juge congolais Raphaël Yanyi, et la disparition subite du Premier ivoirien, Amadou Gon Coulibaly sont des faits pour autant suspect qui se sont déroulés sur le continent africain.
Trois décès, pour le moins intrigants, ont secoué le continent africain, ces derniers temps, sans que des questions, des plus légitimes, du fait de coïncidences troublantes, ne soient légitimement posées. Il s’agit des disparition subites suivantes : le général Ahmed Gaïd Salah, alors vice-ministre algérien de la Défense, le juge Raphaël Yanyi, président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/La Gombe et Amadou Gon Coulibaly, chef du Gouvernement ivoirien.
Gaïd Salah disparaît après avoir assuré la « Transition » en Algérie
Le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, alors ministre algérien de la Défense, d’abord dans la régime de l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika, dont il ne cessait de vanter les réalisations, a fini par changer de camp, lorsque le peuple algérien en a eu assez du clan Bouteflika. De façon subtile, Ahmed Gaïd Salah a effectué une mutation pour passer d’un statut de pro-Bouteflika à celui d’anti-Bouteflika. Après avoir accompagné la « Transition » algérienne, Ahmed Gaïd Salah, connu pour son caractère ferme et son goût caché du pouvoir, est mort après avoir tracé un boulevard pour l’actuel Président Abdelmadjid Tebboune. Un cœur qui a lâché tout juste après qu’il a aidé le nouveau chef de l’Etat à accéder au pouvoir. Une mort subite de quelqu’un qui n’était pas prêt à laisser Tebboune diriger comme bon lui semble. pour sûr, Gaïd Salah allait surveiller le nouveau dirigeant. Sauf qu’il est désormais sous terre, emportant avec lui des secrets.
Le juge Yanyi meurt suite à des coups reçus à la tête
« Le juge Yanyi Ovungu est décédé des suites d’une hémorragie intracrânienne, résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique (…). Le juge Yanyi est mort principalement à la suite des coups qu’il a reçus, qui ont occasionné un traumatisme crânien. Il y a eu coagulation de sang dans le crâne. C’est cette situation qui a entraîné l’arrêt cardiaque, donc la mort », c’est ce qu’a indiqué le ministère rd-congolais de la Justice, annonçant l’ouverture d’une enquête judiciaire qui pourra « permettre d’élucider les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les auteurs et de les sanctionner avec toute la rigueur de la loi ». « L’autopsie a également révélé l’existence des substances toxiques à dose non létale dans le corps du défunt », parlant du juge Raphaël Yanyi, président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/La Gombe, qui pilotait le procès Vital Kamerhe et consorts, et qui est décédé subitement, dans la nuit du 26 au 27 mai 2020, soit seulement deux jours après la deuxième audience du procès tenue le 25 mai. Un meurtre troublant, qui arrange qui ?
Gon Coulibaly, une pipe cassée au moment opportun
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est mort. Un décès survenu, quelque quatre jours après son retour de France, où il a passé trois mois à suivre sa santé, notamment son cœur qui avait subi une greffe. Le cœur du chef du Gouvernement ivoirien a lâché, alors qu’il venait de subir une « révision » à Paris. Seulement, la mort de Gon Coulibaly est survenue au moment opportun, car libère tout de même le Président Alassane Ouattara. Force est de reconnaître que le chef de l’Etat ivoirien ne dormait plus tranquille depuis qu’un caïd, Henri Konan Bédié notamment, a déclaré sa candidature à la Présidentielle d’octobre prochain. Ouattara a déclaré ne pas être candidat à sa propre succession, à condition que les anciens ne prennent pas part à ce scrutin. Soro écarté du fait de poursuites, Ouattara devait juste sécuriser le chemin de Gon Coulibaly jusqu’au fauteuil présidentiel. Et la décision de Bédié venait tout chambouler. Dans ce contexte, seul Ouattara pouvait donc faire l’affaire et Gon Coulibaly, en moins de trois mois, ne pouvait pas faire l’essentiel pour conquérir le suffrage des Ivoiriens. Et c’est au moment où il devait laisser la place à plus fort, plus représentatif aux yeux des Ivoiriens, que Gon Coulibaly est mort.
Trois morts