Un flic, réalisé par Frédéric Tellier, est le premier rôle pour la télévision de Gaëtan Kondzot. Originaire du Congo Brazzaville, cet amoureux du théâtre joue le rôle du commissaire Schneider dans ce polar efficace où son personnage incarne les valeurs de la justice absolue. Il répond aux questions d’Afrik.com. Le téléfilm est diffusé ce vendredi soir, sur France 2.
Originaire du Congo Brazzaville, Gaëtan Kondzot, 39 ans, interprète le commissaire Schneider, dans son premier film pour la télé intitulé Un flic, réalisé par Frédéric Tellier.
Le commissaire Schneider est insomniaque et roule sur le boulevard périphérique de Paris, lorsqu’il reçoit un appel pour un quadruple meurtre sur un parking. La traque commence pour un face-à-face sans consensus. Acteur principal du film, il y incarne le rôle d’un personnage solitaire et mystérieux, un homme moral dans un univers où la frontière entre le bien et le mal est très mince. Amoureux du théâtre et des polars, Gaétan Kondzot nous parle de son rôle et de son expérience dans le monde de la télévision.
Afrik.com : Le métier de comédien est-ce un accident ou une vocation?
Gaëtan Kondzot : Depuis l’enfance, j’ai toujours été fasciné par le cinéma et le théâtre. J’étais un enfant à l’imaginaire très créatif, j’aimais la lecture donc je m’enfermais des journées entières dans la bibliothèque de mon père. Cependant, c’est uniquement à la fac de lettres que j’ai commencé à prendre des cours de théâtre. J’écris également des pièces de théâtre.
Afrik.com : C’est vous et vous seul qui avez décroché le rôle du commissaire Schneider, quel est votre secret ?
Gaétan Kondzot : Il faut savoir que ce rôle n’était pas fondamentalement destiné à un noir.
J’ai été contacté, environ un mois et demi avant le tournage, par mon agent pour passer des essais. Et dès le premier, les choses se sont très bien passées et on m’a rappelé quelques heures après pour en passer d’autres. Il semblerait que j’ai tout de suite dégagé ce que Frédéric Tellier et Hugues Pagan, le scénariste, recherchaient. Deux jours après, le rôle m’était attribué. Par ailleurs, à la lecture du script, le personnage de Schneider m’a énormément plu et son univers aussi, j’aime les polars car les personnages semblent toujours être à la limite du bien et du mal. J’ai eu envie d’avoir le rôle.
Afrik.com : Comment s’est passé le tournage?
Gaétan Kondzot : Le tournage était facile car le réalisateur était conscient que c’était ma première expérience à la télévision. Il m’a accompagné tout au long du tournage, il a été très patient et extraordinaire. On a parlé de la relation de Schneider avec son équipe et son « ex » qui revient. Le personnage de Schneider m’a beaucoup touché. Il incarne les valeurs de la justice absolue, ce qui lui donne une dimension de héros. Son côté solitaire et mystérieux m’a séduit. C’a été une expérience merveilleuse. Jouer un polar, pour moi, c’est comme jouer aux gendarmes et aux voleurs.
Afrik.com : pensez-vous que les revendications actuelles concernant la discrimination positive et les représentation des minorités ethniques vous ont aidé à obtenir ce rôle?
Gaétan Kondzot : Nous sommes dans le courant de Harry Rosenmack qui est journaliste sur TF1 parce qu’il a du talent… Je ne sais pas… le rôle que j’ai décroché n’était pas destiné à un Noir. Beaucoup d’acteurs se sont présentés. Le personnage de Schneider imposait un certain profile, j’y ai correspondu. J’ai récemment rencontré un acteur noir qui m’a regardé avec fierté et l’espoir que mon rôle soit une porte ouverte pour les autres.
Un flic, de Frédéric Tellier, sur France 2, vendredi 2 février 2007, à 20h50