Le gouvernement gabonais a annoncé cette semaine une série de mesures visant à freiner le braconnage dans le pays. Notamment dans les parcs nationaux où des actes de braconnages ont été perpétrés ces derniers jours.
De notre correspondant
Face aux actes de braconnage perpétrés dans les parcs nationaux, le gouvernement réuni jeudi en conseil des ministres a pris des mesures visant à endiguer le braconnage dans le pays. Parmi ces mesures, figurent en bonne place la sensibilisation des missions diplomatiques et postes consulaires sur les agissements des ressortissants de leurs pays respectifs et l’intensification des contrôles aux frontières, ainsi que les sanctions à l’endroit des exploitants illégaux des espèces animales et végétales en générale et des espèces intégralement protégées en particulier.
Le gouvernement a décidé également d’appliquer rigoureusement et même de faire évoluer les dispositions du code forestier, du code de l’environnement et du code minier, puis l’interdiction de toute activité d’exploitation forestière dans tous les parcs nationaux et notamment entre Wonga-Wongué et Libreville, en faisant preuve désormais de fermeté à l’endroit des nationaux complices des braconniers.
Les autorités de Libreville ont aussi pris la décision d’interdire l’implantation anarchique des antennes de communication dans les aires protégées, support idéal pour faciliter le trafic des produits illégaux et coordonner les activités criminelles. Le gouvernement a rappelé que le Gabon qui fait partir du Bassin du Congo a une responsabilité mondiale dans la gestion de l’écosystème et la survie de l’humanité.
Le 6 avril dernier, les agents des eaux et forêts ont fait la découverte macabre de 30 carcasses d’éléphants tués dans la réserve de Wonga Wongué par des braconniers expatriés, avec la complicité de Gabonais. L’histoire a provoqué l’ire des conservateurs et des autorités du gouvernement.