La jeune Audrey Dionzou, 18 ans, aurait étranglé de ses propres mains son nouveau né de sexe masculin, avant de l’envelopper dans un sachet et d’aller le jeter dans une poubelle à proximité de son domicile, rapporte le quotidien l’Union dans sa parution de ce mardi.
Notre correspondant au Gabon
Les faits se sont déroulés dans un quartier de Lambaréné (centre) où vivaient la jeune Audrey et son concubin qui, selon le quotidien l’Union, se serait suffisamment investi pour la venue du bébé. La jeune fille se trouve actuellement dans le collimateur de la justice pour infanticide, selon l’Union. « Mais en raison d’une infection contractée après l’accouchement, Audrey Dionzou suit actuellement des soins intensifs à l’hôpital de Bongolo », indique le journal. Elle devra répondre de ses actes devant la loi dès qu’elle recouvrira la santé.
C’est le père de la jeune criminelle qui, choqué par cet acte de barbarie a porté plainte contre sa fille, en tant que responsable de famille et soucieux de rétablir la justice et l’honneur de la famille mis en mal par le comportement immoral d’une fille irresponsable. Le corps du nouveau né, ligoté, enveloppé et envahi par les fourmis a été découvert dans une poubelle par les riverains. Selon le quotidien, l’image de cette découverte macabre a ébranlé tous les habitants de Nsong-Abnag, un quartier de Lambaréné où vivait le jeune couple.
Un acte qui suscite l’incompréhension
Cet infanticide est unanimement condamnée par les populations de Libreville qui estiment qu’aucune raison ne saurait justifier une telle barbarie. « Elle doit être condamnée pour ce qu’elle a fait. Il appartient à la justice de faire son travail. Elle a fait preuve de criminalité, et c’est vraiment incroyable qu’une mère puisse assassiner de ses propres mains, l’enfant qu’elle a porté dans son ventre pendant 9 mois », s’est indignée Nadège Ngoli, étudiante à l’université Omar Bongo. « J’aurais préféré qu’elle dépose ce bébé dans un orphelinat ou dans un centre de prise en charge pour enfant en difficulté sociale », a ajouté la jeune étudiante, soutenant qu’aucun argument logique ne peut justifier un meurtre.
Il y a un mois, dans un quartier de Libreville, une parturiente avait assassiné son bébé dans les mêmes conditions et l’avait jeté dans une poubelle de son quartier. Le corps du nouveau avait été découvert par un couple qui sortait le matin pour aller au travail.