Gabon : découverte macabre à Libreville


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Drapeau du Gabon
Drapeau du Gabon

Découverte macabre mardi à Oloumi, dans le 5e arrondissement de Libreville. Un sac contenant des organes humains a été découvert en matinée au centre de formation professionnel Basile Ondimba. Le président de l’association de lutte contre les crimes rituels, Elvis Ebang invite le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, à mettre tout en œuvre pour protéger la vie des citoyens.

(De notre correspondant)

Un sac contenant « les pièces détachées » prélevées sur les corps des victimes de crimes rituels a été découvert ce 4 juin dans un centre de formation professionnelle dans la capitale gabonaise. Selon les responsables de cet établissement, la macabre découverte aurait été faite par des stagiaires qui voulaient aller faire miction dans les environs. Le sac, un emballage du riz de 50 Kg était dissimulé derrière les marches d’un escalier, rapporte la source, cité par Jonas Moulenda, journaliste.

Il y aurait été déposé nuitamment par des individus qui s’apprêtaient à le transporter vers un autre lieu, probablement pour le livrer aux utilisateurs d’organes humains. Plus de trois corps mutilés ont été découverts dans la capitale gabonaise depuis 4 semaines, notamment les corps de jeunes filles. « Si les albinos sont pourchassés ailleurs à la veille des élections, au Gabon ce sont les jeunes filles et les petits enfants qui sont la cibles des féticheurs et des hommes politiques en pareille période. Les élections locales auront lieu au Gabon avant la fin de cette année et la recrudescence des crimes rituels et la découverte macabre de ce mardi n’étonne personne », a confié Yves Mbadou, interrogé par Afrik.com.

« Nous condamnons avec la dernière énergie ces actes de barbarie qui assombrissent l’image de notre pays et interpellons le chef de l’Etat, en vue de mettre tout en œuvre pour protéger la vie des Gabonais. Ce qui arrive aujourd’hui n’honore pas notre pays. Cela fait plusieurs années que nous dénonçons les crimes rituels, mais nous ne pouvons pas nous substituer à l’Etat et assurer la sécurité des citoyens », a souligné pour sa par Part Elvis Ebang, président de l’association de lutte contre les crimes rituels, joint au téléphone par Afrik.com.

Le gouvernement mis en cause

Les autorités judiciaires, informées, se sont transportées sur les lieux de la macabre découverte, accompagnées d’un médecin légiste. Celui-ci a confirmé qu’il s’agissait bel et bien des particules humaines. L’on y a dénombré entre autres des appareils génitaux féminins des cœurs et des langues.

Selon toute vraisemblance, ces organes ont été prélevés sur plusieurs victimes. Le président de l’association de lutte contre les crimes rituels parle d’organes prélevés sur une dizaine de personnes. Une enquête a été ouverte par la police et la gendarmerie.

Au mois de mai, une marche contre les crimes rituels à été organisée à Libreville, en vue de dénoncer « le nouveau type de cannibalisme ». Un mémorandum avait été remis au président de la république Ali Bongo Ondimba et président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama par les chefs religieux et les responsables de la société civile.

Ali Bongo Ondimba avait en réponse des doléances des populations invité la justice à faire son travail et promis la perpétuité aux assassins et commanditaires d’actes criminels. Mais depuis cette marche, on a l’impression à Libreville d’assister plutôt à la dictature des criminels. Les corps sans vie, victimes de violences et d’actes d’agression sont découverts chaque semaine dans la capitale gabonaise. L’Etat donne l’impression d’être dépassé et impuissant face à la recrudescence d’actes de barbarie.

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