Gabon : un an de transition, l’économie peut-elle retrouver son élan ?


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Brice Oligui Nguema, président de la Transition du Gabon
Brice Oligui Nguema, président de la Transition du Gabon

Un an après un changement de régime, le Gabon, sous l’égide du général Brice Oligui Nguema, s’efforce de relancer son économie par des réformes et des projets ambitieux, mais les défis demeurent importants.

Un an après la chute du régime Bongo, le Gabon se trouve à la croisée des chemins. Sous la direction du général Brice Oligui Nguema, le pays entame une transition ambitieuse, marquée par des réformes socio-économiques, des grands travaux, et une volonté affichée de relancer une économie en difficulté. Mais malgré ces efforts, le Gabon peine encore à retrouver la confiance des investisseurs et à surmonter les défis structurels hérités de décennies de mauvaise gouvernance.

Une économie sous tension : les défis persistants

Malgré les nombreuses initiatives mises en place par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’économie gabonaise continue de faire face à des obstacles majeurs. Le chômage, qui touche près de 40 % de la population, reste un fléau, et la pauvreté ne cesse d’augmenter.

Les mesures visant à encadrer les prix et à alléger le coût de la vie ont eu un impact limité, en partie en raison de la congestion des marchés régionaux et de la réticence des investisseurs internationaux à s’engager dans un pays dont la dette pourrait atteindre 79 % du PIB en 2025, selon les projections du FMI.

Réformes et grands travaux : une tentative de redressement

Pour tenter de redonner confiance aux Gabonais et aux investisseurs, le gouvernement de transition a lancé plusieurs grands chantiers. Des infrastructures sont en cours de construction ou de rénovation à travers le pays, dans le but de stimuler l’économie et de montrer que le Gabon est en marche vers le changement.

Le CTRI a également pris des mesures pour reprendre le contrôle de certaines grandes entreprises, espérant ainsi enrayer la captation privée des richesses nationales. Cette réappropriation de l’économie, sans pour autant mener à des nationalisations, vise à renforcer la présence des entreprises nationales et à stabiliser le climat économique.

Le pari de la diversification économique

Face à une dette croissante et à un manque de liquidités, le Gabon doit faire preuve d’ingéniosité pour financer son développement. Le potentiel naturel du pays, notamment dans les obligations vertes, pourrait être un levier pour refinancer les emprunts à échéance. Cependant, la diversification économique reste un défi de taille. Les efforts pour sortir de la dépendance au pétrole et développer d’autres secteurs sont cruciaux pour assurer une croissance à long terme.

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