Gabon : trois immigrés ouest-africains trouvent la mort à Bitam


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La communauté ouest-africaine de la ville de Bitam, dans la province du Woleu-Ntem, au nord du Gabon s’est réveillée le 16 juin dernier dans la douleur. Deux de ses membres, parmi la vingtaine interpellée par les éléments de la gendarmerie locale et mis en détention préventive dans une chambre de sureté pour défaut de présentation de pièces d’identité, sont décédés dans des circonstances floues. Une troisième personne est morte en milieu de journée, selon des sources concordantes.

Trois ressortissants d’Afrique de l’Ouest sujets ouest-africains sont morts les 15 et 16 juin derniers à Bitam en raison des mauvaises conditions de détention à la brigade de gendarmerie locale. Ils ont été arrêtés pour défaut de présentation de pièces d’identité et enfermés dans une cellule de moins de 6m2, avec une quinzaine d’autres compagnons de misère, lesquels ont été évacués à l’hôpital, exténués, faméliques et agonisants.

Bitam, ville morte

« A ce qui semble et selon les versions des rescapés rencontrés à l’hôpital, ils ont été interpelés par les gendarmes et conduits à la brigade. Pour recouvrer la liberté, on aurait exigé chacun de débourser entre 30 et 50 000 francs. Ceux qui ont pu payer se sont tirés d’affaire. Quand à ceux qui n’avaient rien, ils ont été gardés», rapporte le quotidien L’Union. Le journal ajoute que les détenus ont appelé au secours toute la nuit, mais malheureusement n’ont reçu aucun secours des éléments qui étaient de garde.

Pour dénoncer cette situation, les ressortissants de l’Afrique de l’Ouest qui habitent Bitam ont organisé une marche de protestation dans la ville. Il semble, selon des sources bien informées, qu’ils ont fermé leurs boutiques toute la journée de jeudi.

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