Le gouvernement dépassé par le mouvement d’humeur des lycéens, a décidé le 14 novembre dernier de la fermeture provisoire des établissements scolaires secondaires du secteur public, sur toute l’étendue du territoire national.
(De notre correspondant à Libreville)
Le 14 novembre dernier, le gouvernement, dépassé par le mouvement d’humeur des lycéens, a décidé dernier de la fermeture provisoire des établissements scolaires secondaires du secteur public, sur toute l’étendue du territoire national.
Les enseignants gabonais sont en grève. Ils réclament entre autres, la construction de nouvelles salles de classe et le paiement de leurs primes liées à la correction et la surveillance des examens de l’année scolaire écoulée. Las d’attendre les profs en classe, les lycéens de Libreville et de Port-Gentil ont fait une véritable démonstration de force le 14 novembre dernier, à travers l’organisation de marches pacifiques. Des milliers d’élèves des plus grands établissements publics de Libreville ont pris part aux manifestations de rue. Ils réclamaient le retour des enseignants dans les salles de classes. « On veut les cours. Payez les primes de nos profs », scandaient les lycéens.
A Libreville, la circulation a été bloquée pendant plus de 3 heures par les jeunes manifestants, tout comme à Port-Gentil, capitale économique du Gabon. Les éléments des forces de l’ordre et de sécurité sont sortis massivement des casernes pour mettre la situation sous contrôle. Les élèves du Lycée Diba-Diba plus actifs que leurs collègues d’autres établissements se sont violemment affrontés aux policiers, en présence des dirigeants de leur établissement. Les apprenants de ce lycée situé dans le voisinage du quartier Charbonnage dénonçaient le mauvais état de la route qui donne accès à leur lycée, sans compter les mauvaises conditions d’études. « Nous n’avons pas de toilettes au lycée, pas d’eau ni d’électricité, et cela depuis la création de l’établissement. Où est l’émergence dans tout ça ? », ont dénoncé les apprenants du lycée Diba-Diba devant les cameras et micros des journalistes.
C’est pour éviter les débordements que les autorités de Libreville ont annoncé jeudi soir, à titre préventif, la suspension des cours dans les établissements scolaires publics. Surtout qu’une jeune élève du Lycée Diba-Diba aurait perdu connaissance le 14 novembre dernier, lors des échauffourées avec la police. La mesure gouvernementale a été suivie dans l’ensemble des établissements scolaires de Libreville, pouvait-on constater sur place. Et même certains établissements scolaires privés ont fermés leurs portes.