Un homme de 41 ans, Jean Marie Assou Messe a été égorgé dimanche dans la commune du Ntuom, à une quarantaine de kilomètres de Libreville, par son frère cadet, pour une histoire de partage de la dot de leur sœur ainée, alors qu’une jeune fille de 16 ans a été retrouvée morte la veille dans les toilettes d’un bar, avec un morceau de bois dans le sexe, dans le 3e arrondissement de la capitale gabonaise, probablement assassinée par son amant.
(De notre correspondant)
Les habitants de Libreville sont sous le choc. Ils viennent de passer un week-end terrifiant, avec la découverte de deux assassinats atroces et vraisemblablement bizarres. Au quartier Nfoulayong, dans la commune du Ntoum, Emmanuel Nkouna, 39 ans, a assassiné son grand frère Jean Marie Assou Messe, 41 ans. Il lui a tranché la tète avec une machette bien aiguisée. Selon des sources proches de la famille et rapportées par le journal Gabon Matin, « le présumé assassin nourrissait une haine envers son frère au sujet du partage de la dot de leur sœur ainée ».
Dans l’après-midi de dimanche, la fratrie était en pleine réunion quand une violente dispute a éclaté entre les parents. Le défunt Assou Messe se serait retiré avec d’autres membres de la famille pour éviter l’enlisement. Il s’est réfugié chez l’un de ses oncles sur place, mais comme poursuivi par un mauvais destin, son frère cadet l’a rejoint chez le tonton, où la tension est montée d’un cran entre les parents. « C’est en voulant désarmer son petit frère que le défunt a reçu un coup de machette et s’est effondré sans plus jamais se lever », raconte un témoin, ajoutant que « tout est parti d’une querelle sur le partage de la dot ».
Une jeune fille retrouvée morte
L’autre drame du week-end concerne le meurtre d’une jeune fille de 16 ans dont le corps a été retrouvé dans les toilettes d’un bar, dans le 3e arrondissement de Libreville, avec un bois enfoui dans le sexe.
Selon des sources concordantes, cette jeune adolescente a été abusée sexuellement, avant d’être assassinée par ses violeurs. Etait-elle une professionnelle du sexe, qui est tombée sur des mauvaises personnes ? S’agit-il d’un règlement de compte ? Comment peut-on manquer d’humanité jusqu’à ce point ? Voilà entre autres, autant de questions que se posent les habitants de la capitale gabonaise à la suite de ce drame et au lendemain de la célébration de la Journée internationale de la Femme. L’enquête policière lancée permettra peut-être d’apporter des réponses à toutes ces questions.
On se souvient que lors de la célébration de cette journée au Gabon, le ministre de famille, Honorine Nzet Biteghé avait justement dénoncé toutes les violences faites aux femmes, pour sensibiliser les hommes et les femmes elles-mêmes, qui acceptent et cautionnent ces violences à travers leurs comportements. « Le corps de la femme n’est pas un diplôme », disait-elle, pour critiquer l’attitude puérile et mercantile de celles qui utilisent leur sexe comme un avantage dans la société.
La mort de cette jeune adolescente, au-delà de l’aspect dramatique qui l’entoure, doit servir de leçon aux femmes, notamment aux jeunes filles qui vadrouillent nuitamment dans les rues de Libreville à la recherche de la bière et de l’argent facile.