Au Gabon, ils sont 38 000 personnes vivant avec le VIH que les autorités ont oubliés dans la prise en charge, laissant croire que la santé du chef de l’Etat Ali Bongo importe plus pour le ministère de la Santé de ce pays d’Afrique Centrale que les malades du Sida.
Comment le ministère gabonais de la santé a-t-il pu oublier de lancer à temps la commande des anti-rétroviraux nécessaire à la survie des 38 000 Gabonaises et Gabonais vivant avec le VIH Sida ? C’est la question que le monde entier se pose, d’autant que la question de la gestion des malades du Sida est du ressort exclusif du gouvernement gabonais. Selon les autorités qui fustigent les « alarmistes » qui ont indiqué que 38 000 personnes sont menacées de mort à partir de la semaine prochaine, la République Démocratique du Congo est » prête à les doter des ces anti-rétroviraux ». reste à définir les conditions de paiement de ces médicaments.
Au-delà de toutes ces considérations, le citoyen gabonais n’arrive pas à cautionner ce qui a été décrit comme une négligence de la part des autorités, accusées de n’avoir d’yeux et d’ouïe que pour le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, en rééducation au Maroc, suite à un accident vasculaire cérébral contracté le 24 octobre 2018 à Riyad (Arabie Saoudite) et dont l’évolution positive de la santé ne fait aucun doute. Cette santé retrouvée et payée à coups de milliards a permis de voir un Ali Bongo, se tenir debout et donner des poignées de main d’enfer, alors qu’en date du 31 décembre 2018, lors du traditionnel discours à la Nation, le dirigeant était en fauteuil roulant et incapable de lever le bras droit, victime d’une hémiplégie droite.
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Bref, pour l’heure, les Gabonaises et les Gabonais vivant avec le VIH ne cachent pas leur colère à l’égard des autorités et tournent le regard vers le ciel, en espérant que la RDC maintienne l’option de voler à leur secours avec un approvisionnement imminent en anti-rétroviraux.
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