Le Conseiller de la république, Roland Désiré Aba’a, en grève de la faim depuis le 14 juillet 2011, pour exiger la révision des accords de coopération entre le Gabon et la France, a été admis lundi peu après 22 heures locales, à l’hôpital Jeanne Ebori de Libreville, où il reçoit en ce moment des soins intensifs, suite à la dégradation de son état de santé. Sa vie ne serait pas en danger, selon ses proches.
Roland Désiré Aba’a, membre du Conseil économique et social (CES), en grève de la fin depuis le 14 juillet, réclame le démantèlement de toutes les bases militaires Françaises installées au Gabon, l’annulation de la dette du Gabon vis à vis de la France et la négociation des accords de coopération entre les 2 pays. « Si la perte de ma vie peut permettre à démontrer à la communauté internationale que mon pays est confisqué, alors je descendrai heureux dans ma tombe. Faire une grève de la faim n’est pas un jeu d’enfant. Je suis prêt à mourir pour la cause que je défends », a-t-il déclaré la semaine dernière, au cours d’une interview accordée à notre rédaction.
« Nous avons reçu hier la visite du ministre de la santé, qui a demandé que Roland Désiré Aba’a soit rapidement admis dans une structure hospitalière de Libreville pour se faire soigner, voyant la dégradation de l’état de santé du concerné », a pour sa part affirmé Guy Roger Minko, frère cadet de Roland Désiré Aba’a. « Nous avons exigé qu’il soit soigné ici sur place et que les négociations s’ouvrent entre la France et Gabon, en vue de la révision des accords que nous dénonçons. Ce que le membre du gouvernement a accepté. Mais à notre grande surprise, les forces de police sont venus l’enlever de force pour l’amener à la Fondation Jeanne Ebori, où se trouve actuellement », a-t-il ajouté.