Le Président du Gabon, Ali Bongo, est en rééducation au Maroc, suite à un accident vasculaire cérébral contracté en Arabie Saoudite. Les conséquence de sa maladie ont été une hémiplégie dont souffre actuellement le chef de l’Etat du Gabon. Qu’est-ce que l’hémiplégie ? Quelles en sont les causes ? Quels sont les symptômes de cette maladie dont souffre Ali Bongo Ondimba ? Voici ce qu’en dit Le Journal des Femmes.
L’hémiplégie est une paralysie, c’est-à-dire une diminution ou abolition totale de la motricité du corps, qui n’affecte qu’un seul de ses côtés. Elle peut atteindre de manière uniforme l’ensemble de l’hémicorps (la face, le membre supérieur et le membre inférieur ), cas dans lequel on parlera d’hémiplégie proportionnelle, ou une ou plusieurs de ces parties. L’hémiplégie est due à une atteinte du système nerveux central, touchant une partie du cerveau ou la moelle épinière. Si la lésion cérébrale se situe sur la partie gauche du cerveau, c’est l’hémicorps droit qui présentera des symptômes moteurs, et inversement.
Hémiplégie droite
Une hémiplégie droite désigne une paralysie touchant l’hémicorps droit et est le symptôme d’une atteinte siégeant à la partie gauche du cerveau. En général, l’hémisphère gauche du cerveau est l’hémisphère dominant. En cas de lésion de cet hémisphère dominant, certains autres signes cliniques peuvent être présents, en rapport avec les fonctions spécifiques de cette partie du cerveau. Il s’agit d’une aphasie, troubles de la parole, et d’une apraxie, troubles de l’exécution des mouvements.
Hémiplégie gauche
Une hémiplégie gauche désigne une paralysie concernant l’hémicorps gauche, conséquence d’une atteinte de la partie droite du cerveau. En général, l’hémisphère droit du cerveau est l’hémisphère mineur. En cas de lésion de l’hémisphère mineur, des symptômes spécifiques peuvent apparaître, conséquences des fonctions spécifiques exercées par cette partie du cerveau. On peut ainsi rencontrer une négligence ou la non-reconnaissance par la personne de la partie du corps atteinte, comme ne lui appartenant pas.
Causes
La cause la plus fréquente est l’accident vasculaire cérébral, mais une hémiplégie peut également être provoquée par une hémorragie cérébrale, un traumatisme crânien, voire un coma, ou une tumeur cérébrale. Il existe aussi des hémiplégies d’origine congénitale, c’est-à-dire présentes dès la naissance, ou infectieuse (méningite, abcès du cerveau…). La cause doit être traitée pour favoriser la guérison, mais l’hémiplégie peut parfois être séquellaire, notamment en cas d’AVC ayant entraîné des lésions irréversibles du cerveau.
Symptômes
Dans tous les cas, deux types d’hémiplégies sont observables : l’hémiplégie spasmodique (ou spastique) et l’hémiplégie flasque. Contrairement au premier type qui se caractérise par des muscles raides, l’hémiplégie flasque se manifeste par la mollesse et l’affaiblissement des muscles atteints.
Les signes cliniques de l’hémiplégie diffèrent en fonction de la zone cérébrale impactée et du type d’hémiplégie. Cependant, la fonction motrice est la première à être touchée puisque la jambe, le bras et le visage peuvent être impactés en même temps ou isolément. Dans le cadre d’une hémiplégie partielle, la force musculaire et la mobilité du patient sont réduites, contrairement à une hémiplégie totale où elles sont inexistantes. Si les muscles restent anormalement contractés, il s’agit d’une hémiplégie spastique. On parlera d’une hémiplégie flasque lorsque les muscles sont mous. Par ailleurs, la paupière et le sourire peuvent être affectés dès lors que l’hémiplégie touche le visage.
En plus des symptômes moteurs plus ou moins importants, l’hémiplégie provoque les symptômes suivants : des douleurs au niveau des membres affectés, des troubles du langage, des troubles sphinctériens, des troubles de la déglutition, des troubles sensoriels, des troubles sexuels.
Prise en charge
La personne présentant une hémiplégie doit faire l’objet d’une prise en charge médicale d’urgence afin de contenir son évolution. Pour cela, la cause ayant provoqué la paralysie doit être détectée et éliminée. Il peut s’agir, entre autres, d’une thrombose, d’une embolie ou encore d’une hémorragie. Dans les cas les plus graves, la stabilisation ou la réanimation du patient peut être nécessaire. Au terme du traitement de la phase aigüe, le traitement consiste à aider le patient à récupérer une fonction motrice acceptable par le biais d’un protocole de rééducation adapté.