Au Gabon, alors que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba fête ses 60 ans, Frederic Massavala Maboumba, pro-Jean Ping, écope de cinq années d’emprisonnement dont trois avec sursis.
Frederic Massavala Maboumba, porte-parole de la coalition des partis qui soutiennent Jean Ping, écope de cinq années d’emprisonnement dont trois avec sursis. Détenu à Libreville depuis déjà seize mois, l’opposant est poursuivi pour provocation à un attroupement non armé. « Cette peine est trop lourde. Honnêtement, dans cette affaire, mon client méritait l’acquittement. C’est une sanction politique. C’est une décision politique, purement politique. Elle n’a rien de juridique », indique, selon RFI, l’avocat de l’accusé, Maître Henri Ulrich Moutendi Mayila, qui se dit choqué par la sentence contre son client, et dénonce une décision politique.
Maître Henri Ulrich Moutendi Mayila, toujours selon RFI, précise que « monsieur Massavala est poursuivi, dans cette affaire, pour « provocation directe à un attroupement non armé et instigation à un attroupement non armé ». En principe, il ne peut même pas être poursuivi pour ces faits-là parce que ce n’est pas lui qui a provoqué ou qui a instigué à l’attroupement. Il a participé. Donc, ici en principe, il tombe sous le coup de l’article 81 et la sanction va de deux mois de prison à un an. Donc en principe, si monsieur Massavala avait été condamné, la peine maximale aurait été de un an et il aurait été libéré, ce jour ». Frédéric Massavala a dix jours pour faire appel.
Ce verdict tombe au moment où le chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, en rééducation au Maroc, après un accident vasculaire contracté en Arabie Saoudite le 24 octobre 2018, fête ses 60 ans. Une condamnation du proche de Jean Ping que le dirigeant pourrait accueillir comme un cadeau d’anniversaire.