Les violences post-électorales à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, menées par les partisans de l’union du peuple gabonais (UPG, opposition) de Pierre Mamboundou qui revendique la victoire de la présidentielle du 30 août dernier, ont causé vendredi la mort de 2 personnes du côté des manifestants. Samedi, les affrontements se poursuivaient entre manifestants et forces de l’ordre.
Notre correspondant au Gabon
Selon le gouvernement l’une des victimes des violences a été tuée par un tir de riposte des forces de police, alors que l’autre est mort victime des tirs de balles des manifestants qui étaient armés. Il s’agit de Thierry Mombo, 18 ans, et Mbadinga Boulingui, 33 ans.
Les émeutiers ont attaqué le même vendredi le commissariat du 2e arrondissement de Port-Gentil, emportant les fusils, après avoir libéré les prisonniers. Ils ont mis le feu par la suite au bâtiment de la société française Total, installée dans cette ville. Total a évacué les expatriés français vivant sur place. Et les compagnies aériennes desservant la ville ont suspendu leurs vols.
Les manifestants, très remontés, estiment qu’Ali Bongo Ondimba a volé la victoire de leur candidat, Pierre Mamboundou, qui a appelé ses supporters hier à la résistance après la validation de l’élection du candidat du parti démocratique gabonais (PDG) par la Cour constitutionnelle.
Une radio privée de la cité pétrolière, proche de l’opposition, a été fermée vendredi dernier. Elle est accusée de propager la haine et le tribalisme. Selon des sources de digne de foi, le gouvernement gabonais envisagerait des poursuites judiciaires contre les leaders de l’opposition et leurs militants qui sont à l’origine des actes de vandalisme perpétrés à Libreville et Port-Gentil depuis la proclamation des résultats de la présidentielle du 30 août. Des résultats qui ont donné Ali Bongo vainqueur, avec 41,73 de suffrages.