La grève des agents du secteur pétrolier, lancée il y a plus d’une
semaine, commence à impacter négativement l’activité de transport dans la capitale gabonaise, où le carburant se fait de plus en plus rare.
A Libreville,
La grève lancée il y a plus d’une semaine par les membres de
l’organisation des employés du pétrole (ONEP) commence à influer
négativement le marché du carburant. Depuis quelques jours, certaines stations d’essence sont à sec, à Libreville. De nombreux véhicules particuliers sont garés, alors que les chauffeurs de taxis se livrent de véritables batailles de fauves pour avoir le précieux liquide. A la station d’essence de Nkembo par exemple, dans le 2e arrondissement de Libreville, deux conducteurs, qui se disputaient la place pour acheter le carburant, dimanche matin, n’ont pas hésité à passer aux coups de poing. « Des bagarres comme celle-là, on en compte une dizaine par jour dans les stations d’essence, depuis le déclenchement de la grève de l’ONEP », a raconté Clément Obiang, taximan.
Depuis trois jours, les tarifs de taxi ont doublé, voire triplé, à Libreville. Il faut proposer un billet de 1 000 francs CFA ou plus pour se faire transporter. De nombreux écoliers, lycéens, étudiants et travailleurs battent le bitume pour se rendre soit à l’école soit au lieu du travail. Beaucoup de transporteurs ont garé leurs véhicules, faute de carburant.
« Si rien n’est fait d’ici vendredi pour arrêter cette grève sauvage
de l’ONEP, les Gabonais ne pourront plus se déplacer. L’Etat et les
employés du secteur pétrolier doivent reprendre les négociations pour
libérer l’économie. Le pays est bloqué », a déclaré Jean Pemba,
fonctionnaire gabonais.
Rappelant que l’ONEP est rentré en grève illimitée depuis le début du
mois de décembre. Les syndiqués réclament entre autres la levée des
sanctions infligées à leurs collègues par leur hiérarchie en raison
de leurs activités syndicales et le départ des travailleurs expatriés
en situation irrégulière au Gabon.