Paulette Missambo, ancien membre du gouvernement sous l’ère d’Omar
Bongo et l’un des vice-présidents de la défunte Union Nationale (UN,
opposition) a dénoncé, samedi, au cours d’une conférence de presse, un complot ourdi contre sa personne et visant son incarcération.
A Libreville,
Devant la presse nationale et internationale, Paulette Missambo a
dénoncé, samedi à Libreville, une machination dirigée contre sa
personne et visant son emprisonnement. En effet, elle déclare avoir
été convoquée à la police judiciaire, le 25 novembre dernier, pour son
implication politique dans le programme d’hydraulique villageoise dans
le département de Mulundu (Ogooué Lolo) confié à la société Africa
Forages, lors des fêtes tournantes du 17 août 2004. Elle y est
convoquée de nouveau le 1er décembre pour les mêmes
raisons.
Dans les entrefaites, « L’Union du 28 novembre 2014 a publié un
article fabriqué de toutes pièces où il est affirmé que j’ai été
entendue pour une affaire de détournement d’engins des travaux
publics ». Selon le leader politique, cet article commandité,
diffamatoire et calomnieux « a été publié tout simplement pour
préparer l’opinion publique à mon arrestation et incarcération
programmées ». Elle a promis porter plainte contre le quotidien
L’Union pour diffamation. Elle affirme que ce journal a gravement
porté atteinte à son honneur et à sa dignité, et que le contenu de
l’article cité peut pousser les populations à se dresser contre elle.
Paulette Missambo a expliqué aux journalistes que ceux qui ont
commandité l’article de L’Union sont jaloux de son implication et de
son engament aux côtés des forces du changement.
« Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui ne doivent pas se donner le
droit de vie et de mort sur les autres citoyens qui ne sont pas de
leur bord politique parce qu’ils ont entre leurs mains la puissance
de l’Etat », a-t-elle lancé. Elle a dénoncé par ailleurs le mutisme des cadres du parti au pouvoir de sa région, qui en 2004 étaient avec elle impliqués politiquement à cette époque là dans la gestion des fêtes tournantes de l’Ogooué Lolo. Pour citer « Guy Nzouba Ndama, Faustin Boukouki, Emile Ndoumba et Jean Massima. Aujourd’hui c’est moi, demain à qui le tour ? », s’est-elle interrogé ironiquement.
Elle a invité enfin ses partisans et les militants de l’opposition à
se mobiliser pour déjouer la machination dont elle est victime.