Le Centre gabonais des élections a annoncé, dimanche, la tenue des scrutins législatives et présidentiel au 26 août.
Les Gabonais sont attendus aux urnes le 26 août pour élire leur Président et leurs députés. Le président de la centrale électorale, Michel Stéphane Bonda, a fait cette annonce dans une déclaration officielle au terme de la première assemblée plénière du Conseil gabonais des Élections. « Les élections présidentielle, législatives et locales auront lieu le 26 août prochain sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger », a-t-il rassuré.
L’opposition dispersée
D’après le calendrier électoral provisoire, tout commence le 11 juillet avec le dépôt des candidatures aux différents niveaux. La campagne électorale des candidats à la magistrature suprême débutera un mois plus tard, soit le 11 août. Ceux alignés aux Législatives et aux Locales entreront en campagne le 16 août. A en croire la même source, ces campagnes prendront fin 24 heures avant la tenue des élections générales.
A deux mois de ces élections, l’opposition reste toujours divisée. Alexandre Barro Chambrier, l’un des opposants les plus actifs, ne cesse d’encourager ses pairs à « l’unité pour l’obtention de l’alternance » à la tête du Gabon. « Nous devons aller vers un candidat consensuel pour la Présidentielle. Ceci évitera de disperser les voix », a déclaré le président du parti Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).
Une majorité présidentielle fragile
Malgré l’ordre dispersé, l’opposition veut mettre fin aux 14 ans de règne du régime Ali Bongo. Au pouvoir depuis 2009, M. Bongo n’a pas encore annoncé sa candidature à un troisième mandat, bien que la Constitution lui garantit ce droit. Ces dernières années, la santé du Président gabonais s’est détériorée. Une situation qui a entravé son élan. Au sein de son camp, on signale même des défections. Jean Boniface Assélé, président de Centre des libéraux réformateurs (CLR) a quitté le navire. Cet ancien bras droit du clan Bongo a qualifié la majorité présidentielle de « coquille vide ». En outre, il s’est insurgé contre « la prise en otage » du camp présidentiel par un groupe d’opportunistes.