Plusieurs centaines de lycéens ont battu le bitume ce mercredi à Libreville, pour réclamer l’arrêt des réformes dans l’éducation.
(De notre correspondant à Libreville)
Il ne se passe pas une semaine sans mouvement d’humeur dans le monde de l’éducation au Gabon. Ce 4 décembre 2013, des centaines de lycéens ont battu, une fois de plus, le bitume dans la capitale gabonaise. La raison : les lycéens réclament l’annulation des réformes engagées par le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, en vue de rehausser le niveau des élèves et de redorer le blason de l’école gabonaise.
Depuis l’année scolaire écoulée, le patron de l’éducation nationale a instauré le BAC 1, qui se fait en classe de Première et seuls les détenteurs de cet examen sont admis en classe de Terminale. Le passage en classe de Seconde est également, depuis la même période, conditionné à l’obtention du BEPC. « Toutes ces mesures nous énervent et visent à retarder la progression des jeunes. Nous voulons le retour à l’ancien système », a expliqué un jeune lycéen. Pour le gouvernement, il n’est pas question, pour l’heure, de céder au chantage des apprenants, surtout que dans certains pays de la sous-région, notamment au Cameroun voisin, ces mesures ont permis d’améliorer largement le rendement des élèves.
Très peu d’élèves sont arrivés à la Primature. Beaucoup ont été stoppés par les policiers déployés dans des endroits stratégiques de Libreville. Au lycée d’Etat de l’Estuaire, les éléments des forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène pour ramener l’ordre au sein de l’établissement.
Certains jeunes manifestants se sont livrés à des actes de vandalisme, rackettant les taximen et les conducteurs de véhicules de luxe, pouvait-on constater sur place.