Gabon : nouvelle grève de la faim pour Ali Bongo Ondimba


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Ali Bongo grève de la faim
Ali Bongo grève de la faim

L’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim depuis sa résidence privée dans le quartier de la Sablière, à Libreville.

L’initiative vise à dénoncer le maintien en détention de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin. Leur état de santé suscite l’inquiétude.

Un acte de protestation contre la détention de ses proches

Ali Bongo Ondimba, renversé par un coup d’État le 30 août 2023, demeure sous la surveillance de la garde républicaine, bien qu’il soit officiellement libre de ses mouvements. Refusant de quitter le Gabon tant que sa famille est derrière les barreaux, il a pris la décision de cesser de s’alimenter et de suspendre ses séances de rééducation. Selon son avocate, Me Gisèle Eyue Bekale, cette grève de la faim est une réaction directe au rapport médical récemment dressé sur l’état de santé de Sylvia et Noureddin Bongo.

Un rapport médical accablant

Après 17 mois de détention, Sylvia et Noureddin Bongo ont enfin pu bénéficier d’une visite médicale, dont les conclusions sont alarmantes. Sylvia souffrirait d’une augmentation préoccupante de la thyroïde, ce qui la met à risque d’un cancer. Noureddin, quant à lui, présenterait une perforation du tympan. Le médecin ayant réalisé l’examen recommande une évacuation sanitaire à l’étranger, préconisation qui, pour l’instant, reste lettre morte.

Ce n’est pas la première fois qu’Ali Bongo Ondimba utilise la grève de la faim comme moyen de protestation. L’année dernière, il avait cessé de s’alimenter pendant six semaines, entre mai et juin, pour dénoncer ce qu’il qualifiait de « séquestration et actes de torture » infligés à sa famille.

Une situation qui suscite des réactions

Cette nouvelle grève de la faim résonne au-delà des frontières gabonaises. Des organisations de défense des droits humains et des observateurs internationaux commencent à s’inquiéter du sort de Sylvia et Noureddin Bongo, ainsi que des conditions de détention en vigueur dans le pays. Jusqu’à présent, les autorités militaires n’ont pas réagi officiellement aux revendications de l’ancien président.

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