La société civile gabonaise a publié le 17 février un mémorandum dans lequel elle invite le camp Mba Obame et le gouvernement à faire des concessions. L’objectif est de décrisper la crise politique actuelle, née le 25 janvier dernier, date à laquelle le secrétaire exécutif de l’union nationale (UN, opposition), André Mba Obame s’est proclamé président de la république, devant ses supporters et les cadres du parti dissout par les autorités de Libreville au lendemain de cet événement.
De notre correspondant
Tout d’abord, les leaders de la société civile ont enjoint le camp d’André Mba Obame à reconnaitre Ali Bongo Ondimba comme président de la république du Gabon, puis à privilégier la voie des urnes pour accéder à la fonction présidentielle et à recourir au dialogue pour faire valoir leurs opinions, afin d’éviter des conflits politiques et sociaux, lesquels pourraient avoir des conséquences néfastes pour le Gabon.
De même les ONG et associations ont invité le gouvernement à créer un cadre favorable à l’éclosion d’une véritable démocratie dans le pays, en évitant la répression aveugle, laquelle pourrait attiser la haine et la révolte des contestataires. C’est dans ce sens qu’elles ont appelé la communauté internationale à aider les deux camps à ouvrir le dialogue pour éviter le pourrissement de la situation.
Elles souhaitent aussi que les questions liées à la transparence électorale, l’élaboration d’un fichier électoral fiable et à la lutte contre l’insécurité soient résolues par le gouvernement, afin d’instaurer un nouvel ordre démocratique.
L’objectif des ONG est d’amener le gouvernement et les partisans d’André Mba Obame à l’apaisement, à travers un dialogue républicain, en vue de conserver la stabilité du pays et la paix sociale.
Rappelons que ce mémorandum de la société civile a été publié au moment où les partisans de Mba Obame, réfugié au siège du PNUD à Libreville, viennent de lancé l’appel aux villes mortes à compter du 21 février prochain.