Libreville, la capitale gabonaise vit au rythme des coupures d’eau depuis mardi. Dans certains quartiers, on n’a pas vu une goutte de ce précieux liquide depuis 48 heures. C’est la galère totale.
(De notre correspondant)
Libreville vit au rythme des coupures d’eau depuis mardi. Cette situation est causée par une panne des installations de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), depuis la base de Ntoum, à une trentaine de kilomètres de Libreville. Elle pourrait durer jusque lundi prochain, selon un communiqué du ministère des Ressources hydrauliques.
Les Librevillois vivent très mal ces coupures intempestives d’eau, notamment en cette période de la rentrée des classes, quand la demande en eau est très élevée. « Je ne me suis pas lavée depuis mercredi. Il n’y a pas une goutte d’eau dans notre quartier. On a acheté l’eau minérale hier pour faire la cuisine. Si cette situation dure, ça sera une véritable galère pour les ménages », a déclaré Madame Matombé.
Dans certains quartiers, l’eau arrive vers minuit dans les robinets, pour quelques heures seulement et les habitants sont obligés de veiller. Dans le quartier Avéa ou à Kinguélé, personne ne dort la nuit. Les familles entières sont rassemblées autour des pompes publiques. « Je suis parti au travail mercredi à 11 heures. Je n’ai pas dormi de la nuit parce qu’il fallait veiller pour puiser l’eau dans les bidons et plus de 300 familles se sont retrouvées à la pompe publique du quartier », a souligné pour sa part Arsène Obame, habitant au quarter Avéa.
La SEEG est la seule société chargée de la distribution d’eau et d’électricité au Gabon. Elle est souvent dénoncée pour son incapacité à couvrir pleinement les besoins des populations en matière d’eau et d’électricité. Les délestages sont réguliers, surtout dans la capitale gabonaise où vit plus de la moitié de la population du pays.