La présence militaire française au Gabon est en cours de réorientation. L’accent est désormais mis sur la formation des forces armées gabonaises, en lieu et place des opérations de combat.
Cette nouvelle orientation s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale de réduction de la présence militaire française en Afrique. L’objectif est de privilégier la coopération et le partenariat avec les pays africains, en les aidant à renforcer leurs propres capacités de sécurité. Au Gabon, cette réorientation se traduit par la création de plusieurs écoles militaires. Ces écoles, dont l’école d’administration militaire inaugurée en juillet 2024, dispensent des formations aux soldats gabonais dans divers domaines, tels que le commandement, la logistique et le maintien de la paix.
Changements dans la politique militaire française en Afrique
Les instructeurs français travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues gabonais. Ils partagent leur expertise et leurs savoir-faire afin de permettre aux forces armées gabonaises de devenir plus autonomes et plus professionnelles. Cette réorientation de la présence militaire française au Gabon est saluée par les autorités gabonaises. Elles y voient l’occasion de renforcer leurs capacités de défense et de sécurité, tout en préservant leur souveraineté.
Depuis 2023, la politique militaire française en Afrique est en cours de transformation significative. Cette évolution se traduit par plusieurs changements notables, notamment une réduction des effectifs militaires. La France a décidé de réduire de manière significative sa présence militaire en Afrique. Cette décision s’explique par plusieurs facteurs, tels que les coûts élevés des opérations militaires extérieures, la montée en puissance des armées africaines et la volonté de la France de se recentrer sur d’autres théâtres d’opération, comme la région indo-pacifique.
Augmentation de la formation des soldats africains
L’un des symboles les plus marquants de ce changement est la fin de l’opération Barkhane au Mali, en février 2022. Cette opération, lancée en 2013 pour lutter contre les groupes djihadistes au Sahel, a été jugée trop coûteuse et inefficace par les autorités françaises. La France souhaite désormais privilégier un nouveau modèle de partenariat avec les pays africains, basé sur la coopération et le renforcement des capacités des armées africaines. Ce nouveau modèle se traduit par une augmentation de la formation des soldats africains, la fourniture d’équipements militaires et le soutien aux opérations de maintien de la paix africaines.
La lutte contre le terrorisme reste une priorité pour la France en Afrique. Cependant, l’accent est désormais mis sur une approche plus coopérative avec les pays africains, plutôt que sur des interventions militaires directes. La France s’efforce de mieux prendre en compte les réalités locales et les aspirations des populations africaines dans sa politique militaire. Cela implique notamment de privilégier le dialogue et la concertation avec les autorités africaines et les acteurs de la société civile.
Refus d’être le seul acteur militaire en Afrique
Paris ne veut plus être le seul acteur militaire en Afrique. Elle encourage la diversification des partenariats avec d’autres pays et organisations internationales, comme l’Union européenne et l’Union africaine. L’Hexagone souhaite également mettre davantage l’accent sur la diplomatie et le développement en Afrique. Cela implique de renforcer la coopération économique et culturelle avec les pays africains et de soutenir les efforts de développement durable.