Les filles d’Annie Léa Meye, interpelée le 18 avril dernier dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin au Gabon, sont montées au créneau, samedi à Libreville, lors d’une conférence de presse, afin d’exiger la libération de leur mère.
A Libreville,
Les filles d’Annie Léa Meye, militante de l’Union Nationale (UN, opposition) interpelée le 18 avril dernier dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin au Gabon exigent la libération de leur mère. « Nous savons que la véritable raison de son arrestation est sa capacité de mobilisation. Le pouvoir veut l’empêcher de mobiliser les Gabonais pour les obsèques de Mba Obame. Or, les Gabonais n’attendent pas forcément ma mère pour se mobiliser afin de rendre hommage à Mba Obame. Cependant, il nous prive de la présence de notre unique support affectif et matériel. Où est la justice dans cette affaire ? », déclare Daisy Meye, fille aînée de la militante de l’opposition, interpellée le même jour que la Franco-gabonaise Georgette Toussaint.
Les jeunes filles ont appelé le gouvernement gabonais à libérer dans les plus brefs délais leur maman et toutes les autres personnes arbitrairement arrêtées et détenues. « A l’encontre de ceux qui accusent notre mère d’être à l’origine des incidents ayant conduit à l’incendie de l’ambassade du Bénin, nous tenons à préciser que notre mère a toujours combattu pour des valeurs nobles que sont : la démocratie, la liberté, la justice, l’égalité ainsi que le respect de la vie et de la dignité humaine. C’est avec ces valeurs qu’elle élève sa famille et qu’elle est reconnue et appréciée par ses amis et crainte par ses adversaires politiques », soulignent les adolescentes.
Elles ajoutent : « A l’opinion nationale et internationale, nous tenons à préciser que notre mère, Annie Léa Meye, est engagée dans la vie associative et ensuite en politique depuis plus de dix ans. C’est à ce titre que, comme tous les Gabonais épris de Démocratie et luttant pour l’avènement d’une alternance politique au Gabon, notre mère a été profondément ébranlée par le décès de monsieur André Mba Obame à Yaoundé, le dimanche 12 avril 2015. Depuis ce jour, elle a consacré tout son temps à mobiliser les militants et sympathisants de l’Union Nationale et plus largement de l’opposition pour préparer, dans le respect et la dignité, les obsèques d’AMO. A aucun moment, notre mère n’a prôné ou manifesté une quelconque action de violence dans son engagement politique. D’ailleurs, comment l’aurait-elle pu, elle, mère courageuse et dévouée, qui élève seule ses cinq enfants que nous sommes, depuis plus de dix ans ».
Les jeunes enfants attristées par l’arrestation « arbitraire » de leur mère ont appelé le peuple à la mobilisation « afin que justice soit faite ».