Les étudiants de l’Institut africain d’informatique (IAI) ont lancé un
mouvement d’humeur, à Libreville.
A Libreville,
Les apprenants, dès les premières heures de mercredi matin, ont barricadé le portail de leur établissement et la route donnant accès au quartier qui porte le nom de leur institution académique.
Les étudiants affirment avoir déposé un préavis de grève, depuis le 22
novembre 2014, auprès de la direction de l’Institut et avoir eu plus
d’une trentaine de rencontres stériles avec la hiérarchie. « Nous
réclamons la sécurisation du campus avec la construction d’une
barrière autour de l’établissement, l’éclairage public, la climatisation des salles de classe, l’assainissement des espaces et le rétablissement de la connexion internet interrompue depuis mars 2014.
Les étudiants sont régulièrement braqués au sein du campus par des
individus venus de l’extérieur. Ce n’est pas normal », a déploré
Nicéphore Ndong Biang, président du comité des étudiants de l’IAI.
Les apprenants dénoncent également la détérioration de leur milieu de
vie et l’état de délabrement des bâtiments scolaires, ainsi que l’insalubrité dans les latrines dont certaines ne sont plus opérationnelles depuis plus d’un an. Ils déplorent aussi l’inadéquation du contenu de leur formation avec les exigences du monde du travail. Les responsables administratifs de cet établissement à vocation internationale étaient tous absents à leur poste, mercredi. Il auraient pris la poudre d’escampette devant la fureur des étudiants.
Selon nos sources, l’IAI est en proie, depuis bientôt 10 ans, à
d’énormes difficultés de fonctionnement, en raison du non versement
des cotisations par les Etats fondateurs. Il s’agit du Bénin, du Gabon, du Cameroun de la RCA, du Congo-Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Burkina Faso. L’établissement compte cette année académique plus de 500 étudiants, venus des différents pays.
A l’université Omar Bongo de Libreville, la tension était également
palpable ce mercredi matin. Les étudiants surchauffés ont empêché le
déroulement normal des cours. Certains d’entre-deux sont descendus
dans les rues, où ils ont endommagé les véhicules des particuliers,
avant de se livrer au jeu de chats et souris avec les éléments des
forces de l’ordre.