Une pirogue, partie du Nigeria pour rejoindre Libreville, la capitale du Gabon, a fait naufrage à cause de fortes intempéries. Au moins 30 clandestins ont trouvé la mort. Il y avait 65 personnes à bord.
Sur les 65 passagers, au moins 30 ont trouvé la mort. Une pirogue, partie du Nigeria pour rejoindre Libreville, a chaviré au large de la capitale gabonaise. Un premier bilan, établi par les autorités locales, fait état de la mort de 30 clandestins qui ont été noyés.
« Selon des journalistes présents sur place, près du Cap Esterias, à 40 km au nord de la capitale gabonaise, des corps jonchaient la côte sur plusieurs centaines de mètres », rapporte l’AFP. Et d’ajouter : « Selon un gendarme, la pirogue transportait 65 personnes et a chaviré pendant les fortes intempéries qui ont touché le pays dans la nuit de mercredi à jeudi ». Avant de préciser : il y a « au moins huit survivants » originaires du Togo, du Bénin et du Burkina Faso, mais qu’une partie d’entre-eux a très probablement pu se cacher dans la forêt à proximité de la côte ».
Le Gabon, un eldorado fragile
Le Gabon n’est pourtant pas le pays le mieux loti de l’Afrique. Mais, son pétrole et son niveau de vie élevé attirent bon nombre de clandestins africains venus des pays voisins : Togo, Bénin et Burkina Faso.
Les ressortissants de ces pays viennent chercher une vie meilleure. Mais, le périple, souvent effectué en pirogue, vire régulièrement au cauchemar et ne leur permet pas de bénéficier de l’espérance de vie de 62 ans qu’offre le Gabon.
« Les clandestins gagnent le Gabon par la route en passant par le Cameroun mais aussi souvent par la mer en partant du Nigeria ou du Bénin pour rallier Libreville. Les pirogues les transportant sont souvent surchargées », souligne France 24.
Les naufrages de pirogue sont, malheureusement, légion. En juillet 2008, une pirogue partie du Nigeria avait connu le même sort dramatique, s’échouant sur une plage de la côte gabonaise et faisant une vingtaine de morts.
Selon le ministre de l’Intérieur de l’époque, André Mba Obame, les candidats à l’immigration clandestine « se chiffrent en dizaine de milliers par an » au Gabon. Et de préciser : que le pays d’1,5 millions d’habitants accueille « pas loin de 400.000 clandestins ».
Cinq ans après, cette triste réalité n’a pas changé. Le Gabon attire toujours les migrants africains. Force est de constater, ils ne gagnent pas tous ce pays, vu comme un eldorado.