Le Français d’Europcar, Anthony Charteau a remporté ce dimanche sa troisième Tropicale Amissa Bongo, sous les yeux du président Gabonais, Ali Bongo Ondimba. L’Erythréen Meron Russom a fini second au classement général, sauvant l’honneur du continent africain.
(De notre correspondant)
Anthony Charteau a remporté dimanche sa troisième Tropicale Amissa Bongo consécutive, après les éditions de 2010 et 2011. Le Français s’est donc offert une troisième victoire pour sa troisième participation. Et pourtant cette année, il n’était pas venu avec cette ambition.
« Avec Thomas Voeckler, on avait décidé de favoriser l’un de nos coéquipiers qui travaille beaucoup pour nous durant l’année et qui mérite aussi qu’on lui rende le change, déclare Anthony Charteau. Mais finalement le scénario ne s’est pas déroulé comme prévu, il a fallu changer notre plan tactique ». C’est donc presque par hasard que le Français s’est retrouvé très rapidement à la première place du classement général, car la concurrence fut plus ardue que prévu. « Ça a beaucoup évolué depuis deux ans, confirme le vainqueur, on a dû rivaliser sérieusement pour arriver à nos fins ».
Par là, le Français expose la nouvelle situation du cyclisme africain avec des coureurs plus préparés aux joutes frontales avec les professionnels venus d’Europe. Les Erythréens, les Marocains et l’équipe sud-africaine MTN-Qhubeka composée de trois Erythréens ont mené la vie dure aux Français d’Europcar.
Jusqu’au dernier moment, Meron Russom de MTN et ancien maillot jaune, a tenu la dragée haute à Anthony Charteau, le menaçant au classement général avec seulement huit secondes de retard sur lui. Cette situation inédite sur la Tropicale valorise encore plus la victoire d’Anthony Charteau qui n’a pas oublié que l’épreuve gabonaise est sa course fétiche.
Après sa première participation victorieuse en janvier 2010, il avait réalisé une magnifique saison en gagnant le maillot à pois rouges du meilleur grimpeur du Tour de France. Il espère que cette nouvelle victoire lui apportera autant de bonheur dans les semaines qui vont venir.