Le projet d’implications des jeunes gabonais dans les processus électoraux a été lancé ce vendredi à Libreville par le coordonnateur résident des Nations-Unies au Gabon, Marie Evelyne Petrus Barry, en présence des représentants des corps diplomatiques, des responsables de la société civile, des représentants des partis politiques et des responsables d’associations et ONG.
(De notre correspondant)
Le projet d’implication des jeunes dans les processus électoraux au Gabon est entré ce vendredi dans sa phase opérationnelle. C’est le coordonnateur résident des nations unies au Gaon qui a lancé le projet.
L’objectif du projet est de susciter l’engagement des jeunes dans la vie civique et politique, notamment par une participation accrue aux élections et à leur intégration dans les instances décisionnelles, pour une prise en compte de leurs besoins dans les politiques de développement du pays. Le projet sera réalisé dans 4 provinces du pays, dont l’Estuaire (Libreville), le Moyen-Ogooué (Lambaréné), l’Ogooué-Maritime (Port-Gentil) et le Woleu-Ntem (Oyem). « Les jeunes doivent participer à la vie politique en tant électeurs et acteurs. Les dernières élections organisées dans le pays ont montré que plus de 60% des jeunes ne prennent pas part aux scrutins. Nous voulons renverser cette tendance », a déclaré Georges Mpaga, chef du projet.
« J’exhorte et interpelle les détenteurs du pouvoir, les forces vives de la nation et la société civile à tout mettre en œuvre pour qu’il n’ y ait aucune entrave au bon déroulement des activités du projet, lesquelles comprennent des campagnes de sensibilisation et de mobilisation sociale , une caravane de sensibilisation, des universités d’été, enquêtes, des concerts et de nombreuses publications dans les médias publics et privés du pays », a ajouté le chef du projet.
En filigrane, le projet selon les responsables de la société civile vise également la transparence électorale, afin de rendre les consultations électorales crédibles et le pouvoir politique légitime. « Or au Gabon les élections sont truquées et marquées par des contestations », ont dénoncé les leaders de la société civile, appelant de tous leurs vœux des réformes profondes, en vue de sortir le Gabon des « ténèbres de la démocratie ». Ils estiment qu’une participation massive des jeunes aux processus électoraux pourra faire changer la donne au Gabon.
« IL nous revient, à nous jeunes des associations, des partis politiques, des mutuelles scolaires et universitaires de saisir l’opportunité offerte par ce projet qui se veut inclusif et impartial, sa vocation étant pédagogique. IL ne s’agit donc pas ici de confiner les jeunes dans un bord politique ou d’influencer leur choix, mais de les amener à une prise de conscience de leurs droits civiques et politiques », a déclaré pour sa part, le porte-parole des jeunes, Atayi Mepas Antoinette.
Le coordonnateur résident représentant les nations unies, madame Marie Evelyne Petrus Barry, prenant la parole pour sa part a insisté surtout sur le caractère non partisan de ce projet et la nécessité d’impliquer les jeunes des deux sexes à sa réalisation, sans tenir compte des appartenances politiques, ethniques ou régionales. Elle a requis également des coordonnateurs du projet, une utilisation transparente des 120 millions de francs CFA débloqués par le fonds des nations unies pour la démocratie (FNUD), en vue de sa réalisation.