La demande d’une expertise médicale d’Ali Bongo Ondimba, formulée par des opposants et qui vise à estimer s’il est apte à exercer ses fonctions de Président, sera par la justice gabonaise en appel.
Selon les avocats des deux parties, la demande d’une expertise médicale du Président Ali Bongo Ondimba, visant à estimer s’il est apte à exercer ses fonctions, sera examinée par la justice gabonaise. Cette requête a été formulée par des opposants qui ont dit leur inquiétude face à la situation qui prévaut au Gabon. En ce sens que 10 mois après un AVC, le chef de l’Etat gabonais n’a pas pris la parole en direct et en public depuis les quelques mots prononcés à son retour à Libreville fin mars. L’affaire était mise en délibérée ce 12 août 2019.
C’est ce silence qui a poussé dix personnalités de l’opposition, du monde syndical et de la société civile à demander cet examen, regroupés autour du mouvement « Appel à agir », à saisir la Cour d’Appel. Alors qu’un tribunal avait, le 4 mai dernier, en première instance, jugé irrecevable cette requête, au motif que seule la Cour constitutionnelle saisie par le gouvernement ou les deux chambres du Parlement, peuvent constater l’empêchement.
Sauf que la Cour d’Appel de Libreville a refusé de se dessaisir de cette requête d’une expertise médicale au motif qu’elle serait incompétente. Mieux, l’institution a fixé l’audience au 26 août prochain. L’aptitude du chef de l’Etat à présider par ses opposants de façon récurrente. L’opposition se dit convaincue qu’Ali Bongo ne s’est jamais remis de l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime le 24 octobre 2018, alors qu’il était en Arabie saoudite.