Le Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba a lancé un plaidoyer devant les élus du peuple mercredi en faveur du respect des droits des personnes vulnérables, notamment les orphelins et les veuves. Son ambition est de mettre un terme à la spoliation de cette catégorie de personnes après le décès du conjoint ou du père.
(De notre correspondant)
Trop c’est trop. Il faut mettre un terme à la spoliation des veuves et des orphelins. La Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba est montée de nouveau au créneau mercredi devant les députés, pour inviter ces derniers à renforcer l’arsenal juridique pour mieux protéger cette catégorie de personnes et par ricochet toutes les personnes vulnérables.
« Nous devons agir pour que les victimes de spoliations soient en mesure de conserver une partie du patrimoine qu’elles ont accumulée avec leur conjoint décédé, afin de sécuriser l’avenir des orphelins et restaurer la dignité de la famille », a lancé Sylvia Bongo Ondimba, devant les parlementaires.
Plaidoyer en faveur de réformes juridiques
« Nous devons tout mettre en œuvre pour le respect du droit de la famille, en luttant contre l’exclusion des personnes vivant avec un handicap, l’isolement des personnes âgées, les violences faites aux femmes et aux enfants, mais également les discriminations de tout genre, les déperditions scolaires, les grossesses précoces et la mortalité maternelle et infantile », a-t-elle poursuivi, souhaitant par ailleurs que des réformes juridiques soient faites au Gabon, afin de permettre une meilleure protection des intérêts des personnes victimes des spoliations et d’autres actes d’injustice.
« Peut-on accepter qu’au terme de plusieurs années de vie commune, une femme ne puisse pas rester dans sa maison ; peut-on accepter qu’elle soit séparée de ses enfants ; peut-on accepter qu’elle ne puisse pas bénéficier des biens acquis parfois avec des crédits auxquels elle a participé ? La réponse est non. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas accepter cela », a souligné l’épouse du chef de l’Etat gabonais, invitant les parlementaires à adopter des textes de lois visant la reconnaissance juridique du mariage coutumier, avec à la clé la reconnaissance des droits successoraux au conjoint survivant. « Ecrivons ensemble l’histoire de notre pays et contribuons ainsi au combat pour la dignité humaine. Entre vos mains réside le pouvoir d’apaiser la détresse de familles gabonaises », a-t-elle conclu.
Réactions favorable dans les rues gabonaises
L’intervention de Sylvia Bongo Ondimba devant les élus du peuple a été saluée par l’homme de la rue. « Nous avons très apprécié le discours de la Première dame. Elle nous rassure et nous souhaitons vivement que les politiques la soutiennent afin de mettre un terme à la souffrance des veuves et des orphelins. Nous constatons que les choses bougent positivement depuis la création de sa fondation, mais les habitudes ont la peau dure. Il faut des lois et des sanctions exemplaires, en vue de changer des vieilles habitudes », a déclaré Yves Mombo, 26 ans, orphelin, affirmant par ailleurs que sa mère a été chassée de la maison familiale après le décès de son père et que ses petits frères vivotent aujourd’hui chez une tante maternelle, alors que son défunt père a laissé beaucoup de biens.
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