La dépouille mortelle de l’opposant Pierre Mamboundou, leader de l’union du peuple gabonais (UPG, opposition) décédé le 15 octobre dernier à été exposé ce jeudi pour une dizaine de minutes au carrefour Rio, à Libreville et non à l’assemblée nationale comme le prévoyait le programme officiel des obsèques. La colère des militants qui protestaient contre une décision du gouvernement qui a interdit une manifestation de l’UPG au carrefour Rio serait à l’origine de l’incident.
Les parlementaires et les représentants du Corps diplomatique, qui s’apprêtaient ce matin à rendre un dernier hommage à Pierre Mamboundou ont été déçus. Ils n’ont pas vu la dépouille du député de Ndéndé. Après la messe de requiem à la cathédrale Sainte-Marie, le corps de l’opposant a été conduit directement au carrefour Rio par les militants, là même où le disparu a fait ses plus grands meetings au cours de sa carrière politique.
Après le carrefour Rio, la dépouille de celui qui fut président de l’UPG pendant plus de 20 ans, a été conduit au siège de son parti au quartier Awendjé, escorté par des centaines de militants et militantes, alors que les parlementaires se préparaient à s’incliner devant la dépouille de leurs collègues et amis.
Vendredi 28 octobre 2011, le corps du défunt sera accompagné à Mouila, dans la province de la Ngounié (sud), avant l’inhumation prévue pour samedi à Ndéndé, dans la stricte intimité familiale.
Réélu député de Ndéndé 2 fois, l’opposant Pierre Mamboundou, qui était considéré comme le chef de fil de l’opposition est sorti 2e lors des 3 dernières présidentielles du pays. Il n’a jamais occupé un poste ministériel au Gabon et a connu l’exil. En 2006 a passé à coté de la mort, lorsque l’armée a saccagé le siège de son parti, prétextant chercher les armes. A cette époque c’est André Mba Obame, passé dans l’opposition depuis la mort d’Omar Bongo Ondimba qui était ministre de l’intérieur et l’actuel président de la république ministre de la défense. C’est grâce au secours du diplomate sud-africain en poste à Libreville cette année là qu’il avait eu la vie sauve.
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