Saisie par le Collectif « Appel à agir » à travers une demande d’expertise médicale du président de la République du Gabon, la Cour de cassation va-t-elle prononcer l’incapacité d’Ali Bongo ?
Sur la demande d’une expertise médicale du chef de l’Etat gabonais, introduite l’an dernier par le collectif « Appel à Agir », visant à déterminer la capacité d’Ali Bongo à gouverner après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral, en 2018, la Cour de cassation a fixé le délibéré la première quinzaine du mois de juillet.
C’est ce 23 juin que la Cour de cassation a ouvert ce chapitre, à travers une audience de lecture du rapport qui fait suite à l’instruction menée par un magistrat rapporteur de l’institution. Sana attendre, les juges de a Cour de cassation ont retenu la première quinzaine du mois de juillet pour le délibéré de cette affaire, qui a déclenché une vive polémique au Gabon.
En effet, si Me Aimery Bhongo Mavoungou, avocat d’Ali Bongo estime que « la question de l’expertise médicale du chef de l’Etat ne peut relever des juridictions de droit commun. Il n’y a qu’une seule juridiction qui puisse connaître d’un tel objet, c’est exclusivement la cour Constitutionnelle, qui est la régulatrice du jeu institutionnel dans le pays », le conseil du Collectif « Appel à agir » ne partage pas cette position.
Maître Iréné Mezui Mba, qui partage que « C’est vrai, le président de la République n’est pas un justiciable de droit commun (…), mais dans le même temps, lorsque le président de la République saisit la Cour de cassation qui est une juridiction de droit commun, il se rend justiciable comme tout le monde. C’est là, le débat de fond ».
Ali Bongo a été victime d’un AVC le 25 octobre 2018 à Riyad en Arabie Saoudite. Après un mois passé dans ce pays, le chef de l’Etat gabonais, sur demande de son ami et frère le roi Mohammed VI, est évacué sur Rabat au Maroc, pour poursuivre ses soins. Le souverain prendre soin de frère comme la prunelle de ses yeux. Ce qui aura payé cash, puisqu’Ali Bongo va beaucoup récupérer.
Durant son séjour de plus de cinq mois hors du pays, l’opposition n’a de cesse demandé à ce que l’incapacité du dirigeant soit prononcée. Rentré au Gabon le 23 mars 2019, Ali Bongo, qui avait quitté son fauteuil roulant pour marcher aidé d’une canne n’a pas rassuré le Collectif « Appel à agir », qui poursuit sa traque contre le dirigeant. Aura-t-il gain de cause ? Affaire à suivre !