Les militants de l’Union Nationale (UN, opposition), réunis le 22 octobre 2016 dans la salle polyvalente de la Chambre de commerce et de l’industrie de Libreville, à l’occasion de leur premier Conseil national extraordinaire organisé sous le thème « La crise post-électorale et les moyens d’en sortir », ont refusé de participer au dialogue social proposé par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
A Libreville,
Les militants de l’UN ont cependant accepté de participer au dialogue national inclusif sans tabou annoncé par l’opposant Jean Ping. Selon Mme Agnès Marie Koumba, rapporteur général du conseil, « aller au dialogue proposé par le pouvoir établi ferait perdre au parti le capital politique fort appréciable dont il bénéficie auprès des populations ».
« Ali Bongo Ondimba, après avoir usurpé le pouvoir, massacre les populations et appelle dans le même temps au dialogue national. Pour mémoire, c’est depuis 2012 que l’Union Nationale réclamait une telle rencontre ; qu’elle soit dénommée Conférence nationale ou Dialogue national. L’opposition par la voix de monsieur Jean Ping appelle à son propre dialogue national et inclusif », a déclaré Agnès Marie Koumba, avant d’ajouter : « L’Union Nationale répond favorablement au dialogue national inclusif annoncé par monsieur Jean Ping, le Président élu. Le parti ne prendra pas part au dialogue appelé par Ali Bongo Ondimba ».
Par ailleurs, le parti a proposé un certain nombre d’actions visant la sortie de crise post-électorale. Entre autres, réaffirmer la victoire de Jean Ping et consolider la coalition de l’opposition, mettre en place un collectif des familles des victimes et des détenus, reformer les textes de loi et règlements liés à l’organisation et de la gestion des élections au Gabon.