Gérard Ella Nguema, secrétaire général exécutif intérimaire de l’Union Nationale (UN, opposition) est monté au créneau le 5 septembre 2015 à Libreville, la capitale gabonaise, pour dénoncer ce qu’il a qualifié de « gestion patrimoniale » du parti, devant la presse. « L’UN est au bord de l’implosion », a-t-il soutenu.
De notre correspondant à Libreville,
Rien ne va plus au sein de l’Union Nationale. Créée le 10 février 2010 par Pierre Claver Zeng Ebome, Jean Eyeghé Ndong, Gérad Elle Nguema, Zacharie Myboto, Casimir Oyé Mba, André Mba Obame et Bruno Ben Moubamba à la suite d’une assemblée générale constitutive, l’UN est aujourd’hui au bord de l’implosion. Le parti est divisé en deux tendances : L’une dite Souverainiste, l’autre Réformiste. Le 5 septembre dernier, Gérard Ella Nguema n’a pas caché sa déception et a affirmé sans détour que c’est l’actuel président de l’Union Nationale, Zacharie Myboto, qui est à l’origine du « mauvais fonctionnement » du parti et de son absence sur le terrain politique.
Gérard Ella Nguema a accusé Zacharie Myboto de pratiquer une « gestion patrimoniale et monarchique » du parti, en nommant sa fille et son gendre à des postes clés, en violation des statuts de l’Union Nationale. Selon l’orateur, qui s’exprimait devant une cinquantaine de journalistes, le président de l’UN est aussi responsable de l’absence des structures de base de leur formation politique au sud du Gabon, notamment dans l’Ogooué Maritime, l’Ogooué Ivindo, la Ngounié, la Nyanga, l’Ogooué-Lolo et le Moyen-Ogooué.
Gérard Elle Nguema a lancé l’appel au dialogue au sein du parti, « pour un nouveau départ » et a plaidé pour l’organisation d’un congrès, lequel devrait permettre la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante et la désignation du candidat du parti pour la Présidentielle de 2016.
En attendant l’organisation du congrès, le secrétaire général intérimaire de l’UN a promis de lancer dans les prochains jours, l’opération d’établissement des cartes du parti aux membres et la mise en place des structures de base dans l’ensemble du pays. « Celui (André Mba Obame) qui haranguait les foules n’est plus là. Nous devons maintenant prendre des initiatives pour sortir l’UN de la léthargie », a-t-il dit.