Les candidats malheureux à la présidentielle du 30 août dernier, remportée par le candidat du parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) Ali Bongo Ondimba, s’organisent. Ils préparent la création d’un grand parti d’opposition. Ils ont annoncé ce projet mercredi au cours d’une conférence de presse à Libreville.
Notre correspondant au Gabon
Les animateurs du vaste mouvement politique d’opposition, parmi lesquels l’ancien ministre de l’intérieur, André Mba Obame, l’ex-premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, Casimir Oyé Mba, Bruno Ben Moumbamba, Zacharie Myboto, Jean Noutoume Nguéma et Pierre Claver Nzeng, espèrent à travers ce futur grand parti constituer une alternative crédible au parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir depuis plus de 40 ans.
Il s’agit également pour ces leaders politiques de l’opposition, qui dénoncent le recul démocratique au Gabon, de former un front commun contre le PDG, en perspective des élections législatives de 2011. « Le processus de démocratisation est aujourd’hui menacé’’, ont-ils lancé, avant de fustiger le comportement des partisans du PDG, qui selon eux, ont confisqué le pouvoir par des méthodes obscurantistes, en tuant les espoirs des Gabonais.
Le porte-parole des opposant, Jean Eyéghé Ndong, a reconnu par ailleurs la responsabilité des ses pairs qui ne jouent pas toujours franc jeu lors des batailles électorales. Ce qui souvent, selon lui, arrange le parti au pouvoir. L’ancien Premier ministre a dénoncé dans ce sens, « la duplicité », « l’égoïsme », « l’égocentrisme » et les « volte-faces » qui caractérisent bon nombre d’entre eux.
Les leaders de ce nouveau mouvement politique dont le nom n’est pas encore connu, et lesquels n’ont pas encore réussi à rallier l’opposant historique Pierre Mamboundou de l’Union du peuple gabonais (UPG) à leur cause, entendent ne pas baisser la garde, en continuant la lutte pour « l’instauration d’une véritable démocratie au Gabon’’.