Les leaders de l’opposition gabonaise se sont rendus ce jeudi au Palais de justice de la capitale gabonaise, Libreville, accompagnés de militants, afin de porter plainte contre le président Ali Bongo.
Les leaders de l’opposition accompagnés de leurs militants se sont rendus au palais de justice de Libreville, capitale du Gabon, pour déposer une plainte contre le président Ali Bongo. Cette procédure intervient suite à la sortie du livre de Pierre Péan intitulé Nouvelles affaires africaines dans lequel le journaliste français accuse le chef d’Etat d’être un enfant nigérian adopté dans les 1960.
Il aurait la nationalité nigériane et non pas gabonaise, ce qui le rendrait inéligible.
Manifestation interdite
La manifestation avait été interdite la veille par le pouvoir. Des affrontements sont intervenus entre des militants et des forces de l’ordre venues en nombre qui ont lancé des grenades lacrymogènes.
« La plainte, nous l’avons déposée, mais nous sommes choqués par l’impressionnant dispositif de sécurité qui a été mis en place par le pouvoir pour nous charger. Cela, ce n’est pas normal », a indiqué un des leaders de l’opposition, Zacharie Myboto, rapporte RFI.
Le pouvoir n’a pas encore réagi à cette procédure. L’Etat gabonais a rejeté l’idée d’une enquête ou d’un test ADN pour déterminer la nationalité du président de la République et a porté plainte en France contre le journaliste Pierre Péan, l’accusant de malveillance.
Une requête sur le sujet avait été déposé en 2009 par un candidat à la présidentielle. Elle avait été rejetée par la Cour constitutionnelle.