Les leaders des partis politiques membres de la Convention des partis démocrates et républicains de l’opposition (CPDRO) ont invité samedi 21 avril le gouvernement du Premier ministre, Raymond Ndong Sima à trouver dans l’immédiat des solutions pérennes aux problèmes des étudiants, afin affirment-ils d’éviter de provoquer une situation aux conséquences incalculables.
(De notre correspondant)
« Regardons la situation honteuse de nos universités où le torchon brûle chaque année pour un problème bénin de paiement de bourses aux étudiants. (…) Nous interpelons donc le gouvernement pour trouver dans l’immédiat des solutions pérennes, afin d’éviter des attitudes aux conséquences incalculables », ont déclaré les leaders de l’opposition.
En se fondant sur la contestation étudiante, les responsables des partis de l’opposition ont appelé à l’organisation d’une conférence nationale, laquelle devrait déboucher sur la mise en place d’une commission « Vérité et Réconciliation ».
Vers une révision constitutionnelle ?
Aussi, souhaitent-ils le retour à un système d’élection présidentielle à deux tours, la révision du mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle, les réformes du Conseil national de la communication, du Conseil national de la démocratie et du système judiciaire. L’opposition désire ainsi donner un contenu concret aux formes de démocratie participative. C’est dans ce sens qu’ils ont réclamé la révision de l’actuelle constitution par voie référendaire.
Revenant sur le discours de déclaration de politique générale de Raymond Ndong Sima, ils ont estimé que le programme d’action du nouveau chef du gouvernement « manque de clarté et de lisibilité, notamment en matière d’emploi, de chômage, de logement, d’agriculture, de sécurité alimentaire, du pouvoir d’achat, de lutte contre la pauvreté, de route, d’adduction d’eau et d’électricité ».
« En outre, il serait urgent que le Premier ministre commandite, dans l’espace des cents premiers jours de son action, un grand audit des finances publiques dont les résultats devront être rendus publics », ont ajouté les leaders de l’opposition, remettant en cause les capacités du nouveau Premier ministre d’atteindre les objectifs de son gouvernement dit « de mission », « tout se décidant à la présidence de la République avec des agences richement dotées », et dont la gestion et le contrôle échappent au Premier ministre et au Parlement.
Lire aussi :
Gabon : l’université Omar Bongo, foyer de tensions perpétuelles
Gabon : la nouvelle équipe gouvernementale de Raymond Ndong Sima
Gabon : l’opposition réclame un système électoral à deux tours