Le Premier ministre gabonais, Jean Eyéghé Ndong, au cours d’une réunion lundi dernier à Libreville avec les hauts cadres de l’administration publique du pays, a appelé ces derniers à rompre avec l’immobilisme, la léthargie, la corruption et autres mauvaises pratiques qui gangrènent la machine publique.
Notre correspondant au Gabon
Jean Eyéghé Ndong, en sa qualité de chef du gouvernement gabonais, a voulu à travers la réunion tenue lundi, à Libreville, impulser une nouvelle dynamique de travail dans les administrations publiques du pays minées par les démons de la corruption, du clientélisme, du régionalisme et surtout de la politisation à outrance. Laquelle annihile les valeurs d’impartialité, d’intégrité, de compétence, de loyauté et d’objectivité. Le diagnostique est sévère, les administrations publiques sont malades et pour preuve, beaucoup d’entreprises étatiques ont été privatisées, d’autres ont mis la clé sous le paillasson, à cause des pratiques peu orthodoxes de nos concitoyens. Ces denières nuisent à l’action coordonnée de l’Etat et, au fil du temps, ternissent l’image du service public.
Le chef du gouvernement a été plus que clair : « Si pour ce qui le concerne le gouvernement doit assumer ses responsabilités, pour ce qui concerne l’administration, il est clair également que les conséquences doivent être tirées au regard des comportements des uns et des autres ». Le chef du gouvernement a tenu à rappelé ainsi aux cadres de l’administration publique que le temps de la récréation, des magouilles et du parrainage est terminé.
Chacun, selon le Premier ministre, devra remplir dans cette nouvelle dynamique sa mission avec rigueur et détermination et, c’est aux fruits qu’on reconnaitra désormais les vrais maçons de la république. Il est donc temps à entendre le premier ministre, de moraliser les habitudes de ceux qui sont en charge de l’appareil étatique afin de rendre l’action de l’Etat plus visible et plus efficace pour l’intérêt général des gabonais. Et chaque administrateur, a souligné Jean Eyéghé Ndong, à son degré de responsabilité doit faire son travail conformément aux actions prioritaires inscrites dans la feuille de route du gouvernement.
Les ministres et les cadres administratifs bientôt évalués
Les membres du gouvernement, selon les prescriptions du chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba seront évalués à la fin de cette année. Mais aussi les hauts cadres de l’administration publique, a voulu rappeler le chef du gouvernement. Le bilan doit être dressé et les mauvais administrateurs de la machine publique virés nécessairement. Il faut selon le premier ministre gabonais travailler avec des hommes capables de mettre en musique les orientations gouvernementales, en débarrassant l’administration publique de ses propres pesanteurs et dysfonctionnements.
Le Premier ministre gabonais a affiché la ferme volonté de voir l’ensemble du corps administratif adhérer massivement à la nouvelle impulsion de travail, afin de booster le développement du pays attendu par populations qui aspirent légitiment au bien être et aux meilleures conditions de vie. Et rappelons que cette rencontre est historique dans la mesure où c’est la première fois qu’un chef de gouvernement gabonais rassemble l’ensemble des hauts cadres des services publics pour évoquer les questions d’intérêt général.
Les acteurs de l’administration publique ont salué la tenue de cette rencontre inédite et estiment qu’il faut, au-delà de la sensibilisation, sanctionner les mauvais élèves et ceux qui, à travers leur positionnement sur l’échiquier administratif ne cherche qu’à satisfaire leur intérêt personnel au détriment de l’intérêt général des usagers et du peuple gabonais. En tout cas, c’est l’avis de Paul-Gérôme, haut cadre de l’administration du pays.