Le Président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, semble avoir décroché une nouvelle recrue qui s’est portée lui-même volontaire de se rapprocher du pouvoir de Libreville, qui n’a point eu besoin de draguer cet opposant. Les détails.
Frédéric Massavala Maboumba, désormais ancien porte-parole de la CNR (Coalition pour la Nouvelle République), a tiré à boulets rouges sur Jean Ping, faisant dans la foulée un clin d’œil au pouvoir de Libreville, au Gabon. Le désormais ancien porte-parole de la CNR (Coalition pour la Nouvelle République), Frédéric Massavala Maboumba, s’est retourné contre ses anciens alliés, et particulièrement contre Jean Ping, patron de cette coalition. Jeté en prison où il a été détenu pendant 19 mois, celui qui était compagnon de combat de Jean Ping a eu le temps nécessaire pour méditer.
Libéré de prison en juin dernier, Frédéric Massavala Maboumba, qui a dénoncé le défaut de soutien de la part de ses alliés, alors qu’il était incarcéré, dit avoir beaucoup appris. L’opposant assure être devenu un autre homme, en plus d’avoir une toute nouvelle conception de la politique. Mieux, dit-il, il est parvenu à transcender les clivages subjectifs. « Je demeure un opposant, mais un opposant qui n’a pas peur d’aller parler au pouvoir, même si cela me coûte d’être traité de tous les petits noms d’oiseaux », a confié Frédéric Massavala Maboumba, faisant ainsi un clin d’œil au pouvoir.
L’ancien geôlier de la prison « Sans Famille » n’a pas manqué d’accuser Jean Ping d’enfumer les Gabonais, en plus d’emprisonner le débat politique dans l’élection présidentielle de 2016. Frédéric Massavala Maboumba, qui clame que « 2016 est très loin derrière nous, et 2023 encore plus loin », est d’avis qu’il « faut penser à maintenant ». Convaincu qu’il est que la priorité du moment est l’amélioration des conditions de vies des Gabonais et non la multiplication des discours « irréalistes », qui, selon lui, a pour conséquence de maintenir les populations dans la misère au lieu de chercher à les en sortir. Pour lui, l’état des routes, l’agriculture, le tourisme et la pêche devraient plus préoccuper « les hommes d’Etat ».