Le personnel de Shell Gabon après 12 jours de grève a repris le chemin du travail mercredi dernier à la suite des négociations auxquelles s’est impliqué directement le chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba avec l’ensemble des responsables de l’organisation nationale des employés du pétrole(ONEP). Selon les sources proches de l’entreprise cette grève a entraîné d’énormes conséquences économiques.
Notre correspondant à Libreville
Les grévistes réclamaient le départ du PDG Hans Bekker de Shell Gabon et la prise en compte de certaines mesures sociales en faveur des employés de cette société. Au terme d’une journée de négociation managée par le numéro 1 gabonais, ils ont obtenu satisfaction sur l’ensemble des points importants de leurs revendications.
A la grande satisfaction des grévistes, cinq de leurs collègues âgés de 59 ans iront en préretraite, douze agents sous-traitants seront titularisés. Par ailleurs, les employés du terminal pétrolier de Gamba et des champs pétroliers bénéficieront désormais des mêmes privilèges sociaux que ceux qui travaillent sur des plateformes. Tous les employés travaillant depuis deux ans dans les entreprises soustraitantes vont obtenir des contrats à durée indéterminée. Aucune mutation disciplinaire n’aura lieu suite à cette grève. Aussi « Shell Gabon s’est engagé à la gabonisation de l’entreprise du moins en ce qui concerne les postes de responsabilité » a déclaré Arnaud Engandzi, porte-parole de l’organisation nationale des employés du pétrole.
Les responsables de Shell Gabon de leur côté n’ont pas été déçus non plus par les accords qui ont permis le dénouement de cette crise, les grévistes ayant accepté la reprise du travail sans pour autant obtenir le départ de Hans Bekker de la tête de l’entreprise.
Rappelons que cette grève a paralysé la production de 60 000 barils de pétrole par jour de l’entreprise et a occasionné une perte de plus 30 milliards de francs CFA en 12 jours. Le Gabon est un pays dont l’économie dépend encore largement de l’exploitation de l’or noir et une paralysie du secteur pétrolier national même à court terme est susceptible de mettre à mal la machine économique du pays.