Gabon : festival international de danse pour les orphelins


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La 7e édition du Festival international de danse contemporaine baptisé « Akini A Loubou » organisé par l’association « Juste bouger artistiquement au Gabon (JBAG) », en partenariat avec le ministère chargé de la Culture, a démarré lundi dernier à Libreville, avec l’organisation d’ateliers et des rencontres professionnelles. Le premier spectacle de danse a eu lieu jeudi soir, à l’institut français du Gabon (IFG). L’événement est dédié aux orphelins.

(De notre correspondant à Libreville)

La 7e édition du festival international de danse contemporaine de Libreville a débuté dans la capitale gabonaise. Jeudi, le public librevillois a eu droit au premier spectacle de danse, au cours duquel les compagnies gabonaises et celle du Congo ont étalé tout leur savoir-faire. Le promoteur de l’événement, Sandrin Lekongui Okomba, danseur international et professionnel, est monté lui-même sur le plancher à la fin de la soirée, pour exhiber son art aux spectateurs.

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Contrairement aux précédentes éditions dont une grande partie des manifestations a été consacrée aux spectacles et ateliers pour adultes, celle de 2013 a été largement dédiée aux ateliers de formation pour jeunes, notamment les orphelins. « Nous avons estimé, après un an de suspension de nos activités, qu’il est temps de joindre l’utile à l’agréable en offrant des ateliers de formation aux orphelins dont nombreux d’entre eux, faute de moyens, n’ont ni formation ni grande instruction. Ce festival permettra à ceux d’entre eux qui sont ici de découvrir leur vocation et leur talent d’artiste. Et demain, ils pourront gagner leur vie en tant que danseur, poète, slameur ou humoriste », a souligné Sandrin Lekongui Okomba. C’est dans ce sens que les organisateurs ont mis en place dans les jardins de l’IFG plusieurs espaces pour former les orphelins aux métiers de danseur, poète, slameur, humoriste ou chanteur. Ces derniers étaient encadrés par des spécialistes venus du Cameroun, du Congo et d’Espagne. Mais avant que ces jeunes orphelins puissent faire de l’art leur gagnepain de demain, comme le souhaite Sandrin Lekongui Okomba, il y a encore beaucoup de chemin à faire. La danse, le slam ou l’écriture ne fait pas vivre son homme en Afrique. C’est ce que pense du moins le chorégraphe camerounais, Jean Michel Moukam Nfonkam, animateur d’ateliers. « Ce n’est pas encore facile de vivre de l’art en Afrique, notamment de la danse. Il faut un changement de mentalité et de regard sur la danse. Ce n’est pas toujours évident de décrocher une invitation lors des manifestations publiques et quand nous sommes invités, on nous paie en monnaie de singes », a regretté le chorégraphe de Yaoundé. « Pour beaucoup d’entre nous, la danse est une passion », a-t-il conclu.

Le festival prend fin ce samedi avec des rencontres de restitution des ateliers et l’organisation du dernier spectacle de danse qui verra la participation des compagnies du Gabon et d’Espagne.

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