Une élève en classe de 5e, enlevée dans la nuit de samedi à dimanche au quartier Nzeng-Ayong à Libreville, et conduite nuitamment au Cap Estérias, a réussi à échapper à son ravisseur. Retour sur les faits.
La jeune Djanie Cherolle Makoba, 19 ans, élève en classe de 5e, enlevée dans la nuit de samedi à dimanche au quartier Nzeng-Ayong à Libreville, et conduite nuitamment au Cap Estérias, a échappée à son ravisseur, un certain Owono Ntomo Rodrigue, Gabonais de 30 ans.
Dans la nuit de samedi à dimanche, la jeune Djanie Cherolle Makoba aurait rencontré Owono Ntomo Rodrigue, son soupirant, chauffeur de « clando », qui serait par ailleurs ancien militaire révoqué en 2011 pour vol. Ce dernier aurait proposé à la jeune fille de prendre un verre avec lui la même nuit, accompagné de quelques uns de ses parents. Après la virée, l’ancien militaire aurait amené l’adolescente dans une maison familiale, avec l’idée de satisfaire sa libido. Il ne réussira pas à atteindre son objectif, la jeune Djanie Cherolle se serait montrée trop rebelle et catégorique dans son refus de sortir avec celui qui serait en train de courir dernière elle depuis plusieurs mois.
« Il m’a dit que c’est son père qui venait d’être nommé Premier ministre et que ce dernier ne tolère pas qu’on fasse des bruits dans sa concession. Je me suis mise à crier et c’est comme ça qu’il s’est proposé à m’accompagner chez moi », raconte l’adolescente. Mais une fois en route, l’ancien militaire au lieu d’accompagner Djanie Cherolle à Ozangué, où celle-ci vit avec son grand-père, prend le chemin de l’aéroport, puis la route du Cap Estérias. « J’ai essayé de sauter du véhicule après le carrefour des Charbonnages. Il m’a
attrapé les mains et a menacé de me tuer si je continue à faire du bruit dans son véhicule. Je me suis calmée. Il roulait à tombeau ouvert et je ne savais pas où il m’amenait. Quand j’ai vu la voiture de la gendarmerie, j’ai commencé à crier très fort et avec la force du désespoir, je me suis jetée sur le trottoir », a confié l’adolescente.
L’incident s’est produit devant le poste de contrôle de la gendarmerie de Marseille II, dans la commune d’Akanda, à trois heures du matin. La petite Djanie Cheroelle s’en est sortie avec de larges égratignures aux genoux et aux bras. Grâce à son courage, elle venait ainsi de’ s’échapper des mains de son ravisseur, qui voyant les gendarmes s’approcher de son véhicule et de la jeune fille qui se tordait de douleurs au sol, à pris la poudre d’escampette.
Mais sa course n’aura pas été de longue durée, puisque ce lundi matin, il est tombé dans un traquenard monté par les gendarmes du Cap Estérias. Il sera présenté dans les prochaines heures devant le procureur de la république.
Les parents de la jeune fille, qui avancent déjà la thèse de l’enlèvement et séquestration, avec intention de viol et assassinat appellent les autorités judiciaires à une plus grande fermeté dans le traitement de ce dossier. « En amenant notre fille au Cap Estérias à trois heures du matin, l’intention du kidnappeur était de la violer et de l’assassiner. Nous faisons confiance à la justice gabonaise et nous attendons des sanctions exemplaires à l’endroit de M. Owono Ntomo », a déclaré l’un des proches de l’adolescente.