L’opposition gabonaise est en deuil après l’annonce du décès de Louis-Gaston Mayila, ancien ministre et leader politique influent. L’homme d’État s’est éteint le 4 février 2025 à Berck-sur-Mer, en France, à l’âge de 78 ans, des suites de complications liées à un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2024.
Retour sur le parcours d’un acteur clé de la vie politique gabonaise.
Une ascension fulgurante au sein du pouvoir
Né en 1947, Louis-Gaston Mayila débute sa carrière dans l’industrie pétrolière avant de se tourner vers la politique en 1974. Très vite, il devient un proche conseiller d’Omar Bongo, qui le nomme Directeur de cabinet en 1975. Son ascension est rapide. Il occupe plusieurs portefeuilles ministériels et devient un acteur clé du régime. En 1990, alors que le Gabon amorce une transition vers le multipartisme, il se positionne comme un soutien du président Bongo.
Une rupture avec le pouvoir et un engagement dans l’opposition
En 1992, Louis-Gaston Mayila décide de prendre ses distances avec Omar Bongo et fonde le Parti de l’Unité du Peuple (PUP). Son engagement dans l’opposition le conduit à soutenir les candidats opposés au régime en place. Il s’agit notamment de Pierre Mamboundou en 2009 et Jean Ping en 2016. Farouche opposant à Ali Bongo, il critique la gestion du pouvoir et milite pour une alternance démocratique.
Une disparition qui émeut la classe politique gabonaise
L’annonce de son décès a suscité une vague de réactions au sein du paysage politique gabonais. Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a salué la mémoire d’un « homme engagé pour le Gabon ». De nombreuses personnalités, dont l’ancien Premier ministre Paul Biyoghe Mba, ont exprimé leur tristesse et rendu hommage à un homme qui a marqué plusieurs décennies de la vie publique gabonaise.
Si Louis-Gaston Mayila a souvent changé de positionnement au fil des années, passant du pouvoir à l’opposition, son rôle dans l’histoire politique du Gabon reste indéniable. Son parcours témoigne de son influence et de sa capacité à s’adapter aux évolutions du pays.