La mise en examen en France des quatre enfants du défunt Président gabonais, Omar Bongo Ondimba, passe mal. Selon l’avocate de l’un d’entre eux, il s’agît là d’une « atteinte très, très grave portée au droit de propriété et au principe de sécurité juridique ».
Dans le cadre de l’enquête sur les « biens mal acquis » au Gabon, un procès qui s’est déroulé en France, entre mars et avril, a abouti à la mise en examen de quatre parmi les enfants de l’ex-Président gabonais Omar Bongo. Une décision « complètement scandaleuse, elle est aussi politique, personne ne s’en cache », a réagi, ce jeudi 21 avril, Me Elise Arfi, avocate de Grâce Bongo (58 ans), une des filles de l’ex-dirigeant.
La robe noire a ajouté que, elle et sa cliente, sont prêtes à saisir « la Cour européenne des droits de l’Homme », rapporte l’AFP. « Vingt-cinq ans après une vente, on vient chercher la propriétaire en disant que les faits qui ont servi à financer cet appartement n’auraient pas une origine licite » déplore l’avocate. Rappelant que « l’Etat français a collecté toutes les taxes et impôts qu’il convenait de collecter », elle insiste que « ces ventes ont été légales et régulières ».
Il ne fait aucun doute, selon elle, qu’il s’agit d’une « atteinte très, très grave portée au droit de propriété et au principe de sécurité juridique, qui ont valeur constitutionnelle ». Elle dénonce : « la justice française se fait gardienne des intérêts du contribuable gabonais, mais parallèlement le parquet refuse au Gabon sa constitution de partie civile ». Et Me Elise Arfi de regretter que « la France va s’accaparer le patrimoine gabonais, et non le contribuable gabonais ».
A lire : Me William Bourdon traque les familles Bongo du Gabon et N’Guesso du Congo