C’est un diagnostic sans complaisance qui a été fait de la santé du chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba. Une autopsie de la santé du dirigeant de ce pays d’Afrique Centrale. Les détails.
Des vérités jamais sues sur Ali Bongo, depuis son accident vasculaire cérébral à la volonté d’abandonner la canne qui lui sert d’appui, en passant pas son déplacement en fauteuil roulant. D’octobre 2018 à octobre 2019, quasiment une année de combat qu’aura mené le dirigeant, d’abord contre la mort, ensuite pour tenter de redevenir comme avant.
Il faut connaître Ali Bongo, le côtoyer pour ainsi parler de lui. Cela semble une voix autorisée qui vient de faire des confidences sur l’ancien et… le nouvel Ali Bongo. Lui, c’est le Directeur de Publication de Jeune Afrique, Marwane Ben Yhamed, qui résume la vie du dirigeant gabonais au cours de ces derniers 360 jours. La Libreville en a pris des extraits.
« Il est parfaitement exact qu’Ali Bongo Ondimba a été victime d’un grave AVC. Si grave qu’on se demande par quel miracle il a survécu. La rapidité de la prise en charge et la qualité des soins qui lui ont été prodigués y sont assurément pour beaucoup », confie Marwane Ben Yahmed, parlant d’un homme qu’il connaît très bien, pour l’avoir côtoyé pendant des années.
« Il est également vrai qu’ABO s’en remet plutôt bien, qu’il se soumet à une dure rééducation et à un régime drastique qui lui a fait perdre une trentaine de kilos (…). Sur le plan de la motricité comme de l’élocution, il progresse vite et beaucoup. En l’espace de quelques mois, il a troqué son fauteuil roulant pour une canne », poursuit le journaliste.
« Désormais, il n’a plus besoin d’aucune aide pour se déplacer et il s’exprime normalement. Certes, physiquement, ABO ne sera plus jamais le même. Il va devoir s’astreindre à une rigoureuse hygiène de vie, se montrer prudent, se ménager. Sur le plan psychique, en revanche, il n’a rien perdu de ses facultés », rassure Marwane Ben Yahmed.
Ali Bongo Ondimba a été victime d’un accident vasculaire cérébral, le 24 octobre 2018 à Riyad, en Arabie Saoudite. Après près d’un mois de traitement sur place, le Président gabonais quittera Riyad, le 28 novembre de la même année, pour le Maroc où son ami et frère le roi Mohammed VI avait donné de fermes instructions aux médecins militaires afin qu’ils fassent le nécessaire pour sa rééducation. Le dirigeant rentrera au Gabon le 23 mars 2019, quasiment rétabli.