Le verdict est tombé jeudi dernier sur l’affaire qui opposait depuis l’année dernière, Bosco Alaba Fall, procureur de la République et neveu du président Omar Bongo, à la banque gabonaise et française internationale ( BGFIbank) et son ex-caissière.
Notre correspondant au Gabon
Le nom a été retiré à la demande de la personne, accusée d’être à l’origine de la publication sur internet des relevés bancaires du procureur de la République écope de 6 mois de prison ferme, avec une amende de 250 000 francs CFA à payer dans les deux mois. Incarcérée depuis le mois de juillet 2008, elle a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Bertrand Homa Moussavou, a promis de faire appel de ce verdict, jugé trop sévère pour sa cliente qui, selon certaines sources, aurait recouvré sa liberté depuis le 18 février dernier.
La banque, pour sa part, est condamnée à verser au plaignant la coquette somme de 350 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Les deux avocats de Bosco Alaba Fall n’ont pas manqué d’exprimer leur joie au terme de ce procès qui a fait beaucoup de bruits dans le pays. Ils avaient réclamé, dès l’audience du 13 février dernier, 500 millions en réparation de « l’immense préjudice » qu’aurait subi leur client.
L’affaire a commencé l’année dernière à la suite de la publication sur internet et dans un journal local des relevés bancaires du procureur de la République près le tribunal de Libreville. Les informations faisaient état d’un important mouvement d’argent, atteignant 300 millions de francs CFA, versés en l’espace de deux jours dans le compte du procureur de la République. Trois ONG gabonaises avaient alors porté plainte contre le procureur, pour « enrichissement illicite », devant la commission nationale de lutte contre la corruption, réclamant sa démission..